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Guerre contre Gaza | La voie diplomatique trébuche à l’ONU : La complicité honteuse des puissances mondiales

 

A l’ONU, la tension était à son apogée à la suite des déclarations du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a noté que les attaques du Hamas ne s’étaient «pas produites en dehors de tout un contexte». Des déclarations qui ont provoqué une grosse colère des responsables de l’entité sioniste.

A Gaza, le décor apocalyptique est toujours le même. Même désolation ambiante, même terreur des civils persécutés par l’aviation israélienne. Avec à la clé une crise humanitaire inédite. Entre-temps, ce sont les efforts diplomatiques qui se poursuivent pour arrêter ce massacre qui dure depuis plus de deux semaines dans le silence quasi-total de la communauté internationale, impuissante devant la machine à tuer de Tsahal. Mais la voie diplomatique semble tourner en rond et une solution politique est actuellement peu réaliste. 

Les autorités sanitaires de Gaza ont annoncé dans un nouveau bilan 6 546 martyrs, incluant 2 360 enfants, depuis le début de la guerre, selon le ministère, qui fait état également de 17 439 blessées. Le bilan publié mercredi explose avec  plus de 750 morts par rapport à celui de la veille. Les 24 dernières heures ayant connu une forte intensification des bombardements israéliens.

La violence barbare de Tsahal

Ces autorités alertent, par ailleurs, sur une vague épidémique qui pourrait se propager dans la bande de Gaza et qui ne pourrait être contrôlée. Pour la seule journée de mardi dernier, les centres de soins primaires ont enregistré 3.150 cas de maladies épidémiques, pour la plupart chez les enfants, indique le ministère de la Santé, soulignant que les épidémies comprennent la diarrhée, les intoxications alimentaires, les maladies de peau, la gale, les infections bronchiques et la varicelle. Il a confirmé que les épidémies se propagent de plus en plus en raison de la surpopulation des centres d’hébergement, en plus du manque d’eau potable et d’hygiène personnelle.

Les bombardements de l’entité sioniste qui se poursuivent sans relâche depuis le 7 octobre sur la bande de Gaza ont causé un véritable désastre humanitaire dans l’enclave palestinienne. Sur le plan politique, la pression va crescendo sur l’Etat sioniste. Hier mercredi, la Turquie a haussé le ton appelant à un cessez-le-feu immédiat et à ouvrir l’accès aux aides dans la bande de Gaza. «Vous ne trouverez aucun autre État dont l’armée se conduit avec une telle sauvagerie», a accusé le président turc Recep Tayyip Erdogan visant l’entité sioniste, après avoir pris la défense du Hamas, annonçant avoir annulé tout déplacement à Tel-Aviv.

«Lorsque les puissances sur lesquelles il s’appuie aujourd’hui auront disparu demain, la Türkiye sera le premier endroit où le peuple d’Israël cherchera la confiance et la compassion, comme ce fut le cas il y a 500 ans», a-t-il tenu à rappeler.

Clash à l’ONU

La Tunisie a encore réagi à ces développements tragiques. Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, s’est réuni, mardi, au siège du département, avec les ambassadeurs du Royaume-Uni, de Russie, de Chine, des Etats-Unis d’Amérique et de France en Tunisie dont les pays sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon un communiqué, le ministre a transmis à ses invités un message rappelant la position de la Tunisie sur les développements tragiques de la situation en Palestine occupée et l’urgence d’une action immédiate pour arrêter le massacre des civils.

Le ministre a souligné la nécessité pour la communauté internationale, en particulier les parties influentes, d’assumer leur responsabilité politique et morale, afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, de mettre fin à l’effusion de sang, et protéger les civils palestiniens à Gaza contre l’agression dévastatrice et sans précédent menée par la machine de guerre israélienne, ajoute la même source.

A l’ONU, la tension était à son apogée. Même s’il a condamné les «actes terroristes horribles et sans précédent du Hamas», le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a également noté que ces attaques ne s’étaient «pas produites en dehors de tout contexte». Des déclarations qui ont provoqué une grosse colère des responsables de l’entité sioniste. «Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ?», a répondu le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste Eli Cohen, demandant sa démission immédiate.

Hier mercredi, le secrétaire général de l’ONU, vivement critiqué par l’entité sioniste, s’est dit « choqué » de la « représentation biaisée » de ses propos sur le Hamas. «Comme si j’avais justifié les actes terroristes du Hamas. C’est faux. C’est le contraire», a déclaré Antonio Guterres à la presse.

L’arme du pétrole

Alors que plusieurs pays ont appelé à un cessez-le-feu immédiat, ces efforts diplomatiques s’annoncent sans issue tant que les Etats-Unis posent leur véto. « Une trêve dans la bande de Gaza ne ferait que donner un répit au Hamas à l’heure où Israël multiplie les frappes aériennes contre ce groupe islamiste palestinien », a réaffirmé mardi la Maison-Blanche, suggérant plutôt des «pauses» pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.

En Libye, le Parlement a brandi, hier, l’arme du pétrole pour faire pression sur l’Occident. En effet, le Parlement libyen a sommé les ambassadeurs des pays qui soutiennent Israël de quitter avec effet immédiat le territoire libyen, appelant les autorités à stopper toute exportation de pétrole dans ces pays en cas de poursuite des massacres.

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