Guerre au Liban : Les combats font rage dans le Sud
• Plus de 40 000 habitations détruites et des quartiers rasés dans 37 villages
• Frappe sioniste meurtrière sur un immeuble résidentiel à Jiyé, à 30 km au Sud de Beyrouth
SYNTHÈSE — Des quartiers entiers ont été rasés dans trente-sept villages du Liban-Sud en raison de l’intensification des combats entre le Hezbollah et l’entité sioniste, rapporte le correspondant de l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).
« Plus d’une rue et d’un quartier ont été rasés dans 37 villages avec les maisons qu’ils comprennent, et plus de 40 000 habitations ont été entièrement détruites dans une zone de trois kilomètres de profondeur s’étendant de Naqoura (Tyr) à la périphérie de Khiam (Marjeyoun) », a souligné l’agence.
Plus tôt dans la journée, Mohamed Chamseddine, directeur des recherches à l’institut de sondage libanais Information International, avait affirmé dans un entretien accordé au quotidien al-Chark al-Awsat publié hier matin que pas moins de 29 villages ont été « complètement détruits » par l’entité sioniste, sur une bande de 120 km allant de la région de Naqoura (caza de Tyr) jusqu’à Chebaa (caza de Hasbaya). L’expert cite notamment les localités de Aïta el-Chaab, Kfar Kila, Adaïssé, Houla, Dhaïra, Marwahine, Mhaibib et Khiam, qui ont été complètement détruites, ainsi que quelque 25 000 maisons, avait-il ajouté.
Parallèlement, des avions sionistes ont mené une frappe aérienne sur la localité de Jiyé, dans le caza du Chouf, d’après les informations du correspondant du quotidien libanais « L’Orient-Le Jour » et de l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Selon cette dernière, c’est un immeuble résidentiel qui a été touché.
Au moins une personne a été tuée et huit autres blessées, selon « L’Orient-Le Jour ». L’école Saint Charbel, située à proximité du bâtiment visé, a subi des dégâts, selon des images qui circulent sur les réseaux sociaux.
Située à environ trente kilomètres au sud de Beyrouth et à une quinzaine de kilomètres au nord de Saïda, sur la côte, Jiyé a été rarement bombardée depuis le début des affrontements entre le Hezbollah et l’armée sioniste, qui ont débuté le 8 octobre 2023 et dégénéré en guerre à la fin de l’été dernier.
Neuf blessés ont été transportés à l’hôpital à la suite de la frappe aérienne, selon le journal libanais.
La Croix-Rouge lance un appel de levée de fonds de 106 millions d’euros
La Croix-Rouge a lancé hier un appel de fonds de 100 millions de francs suisses (106 millions d’euros) pour soutenir environ 600.000 personnes touchées par le conflit au Liban où les besoins sont « immenses ». Ces fonds permettront de leur apporter « une aide immédiate et à long terme » et de soutenir aussi les services ambulanciers de la Croix-Rouge libanaise, a détaillé la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Ficr) dans un communiqué.
« Les besoins humanitaires au Liban augmentent de jour en jour », a déclaré le secrétaire général de la Ficr, Jagan Chapagain, dans le communiqué publié à l’issue de sa visite à Beyrouth auprès du chef du Parlement Nabih Berry. « Les besoins sont immenses », a-t-il ajouté.
Au lendemain de l’attaque du 7-Octobre, qui a déclenché l’an dernier la guerre à Gaza, et en soutien au Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre l’entité sioniste, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre.
L’escalade des hostilités a entraîné des destructions et des déplacements massifs au Liban.
« Nous constatons un besoin énorme de produits de base pour aider les centaines de milliers de personnes qui ont fui de chez elles. Nombre d’entre elles sont maintenant hébergées par des membres de leur famille ou vivent dans des abris temporaires, comme des écoles », a expliqué Lotte Ruppert, responsable des opérations de la FICR à Beyrouth, dans le communiqué.
« Retourner chez eux n’est pas envisageable pour le moment, car les zones de conflit sont toujours très dangereuses. De plus, nous sommes inquiets pour la sécurité de tous les personnels de santé », a-t-elle relevé.
Raid aérien en Syrie
Une frappe sioniste a visé hier la localité syrienne de Qousseir près de la frontière avec le Liban, a indiqué l’agence officielle syrienne Sana, l’entité sioniste disant y avoir frappé des dépôts d’armes du Hezbollah libanais pro-iranien.
Selon Sana, une « agression israélienne a visé la zone industrielle à Qousseir, dans la région de Homs (centre) », et des « bâtiments résidentiels » entourant cette zone.
Pour sa part, l’armée sioniste, qui admet rarement ses frappes en Syrie, a indiqué dans un communiqué que son « armée de l’air a mené une frappe contre des installations de stockage d’armes utilisées par le Hezbollah à Qousseir ».
Depuis le début de la guerre civile en 2011 en Syrie, l’entité sioniste a conduit des centaines de frappes sur le pays voisin visant l’armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, dont le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales syriennes.
La cadence de ces frappes a augmenté ces dernières semaines. L’entité sioniste a précédemment visé les points de passage entre la Syrie et le Liban en accusant le Hezbollah de les utiliser pour acheminer des armes depuis la Syrie.
Le 31 octobre, 10 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans des frappes sur des entrepôts d’armes du Hezbollah à Qousseir, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh).
Avant-hier, l’armée sioniste a dit avoir mené une frappe dans les environs de Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah. L’Osdh a fait état de deux morts dans cette attaque.
La Presse de Tunisie avec agences et médias
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