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Guerre au Liban : Le Hezbollah sort la grosse artillerie

 

• Le parti chiite affirme avoir visé de nouveau une force sioniste à la frontière dans le sud du pays du Cèdre.
• Le mouvement de la résistance n’a «aucune information» jusqu’à présent sur le sort de Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Nasrallah

SYNTHÈSE — Le Hezbollah a affirmé hier avoir lancé des obus d’artillerie et des roquettes contre une force sioniste qui s’avançait vers l’ouest du village frontalier de Yaroun, dans le sud du Liban.

La puissante formation chiite avait annoncé plus tôt avoir tiré à l’artillerie sur des militaires sionistes dans la zone de Maroun al-Ras, située du côté libanais de la frontière.

3 hôpitaux du sud du pays hors service

Parallèlement, trois hôpitaux au pays du Cèdre, dont l’un dans la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé hier suspendre leur activité en raison des frappes sionistes sur le pays, dans des communiqués rapportés par l’agence nationale d’information libanaise.

L’hôpital privé Sainte Thérèse près de la banlieue sud a annoncé cesser ses services en raison de bombardements à proximité, et fait état d’«immenses dégâts» dans l’établissement dirigé par des sœurs. Deux hôpitaux publics du sud du Liban ont également annoncé suspendre leur activité.

L’hôpital Mais al-Jabal situé près de la frontière a «fermé tous ses services», en raison des frappes sionistes et de difficultés d’approvisionnement et d’accès.

Le directeur d’un troisième établissement, l’hôpital de Marjayoun, a raconté à l’AFP avoir été contraint d’évacuer et de fermer après une frappe sioniste visant des secouristes d’un organisme affilié au Hezbollah devant l’entrée de l’hôpital, alors qu’ils étaient en train de transporter des blessés.

«Une frappe israélienne a visé des ambulances devant l’entrée principale, entraînant la panique parmi le personnel», a déclaré le docteur Mouenes Kalakesh.

«Le manque de personnel et les bombardements nous ont forcés à fermer l’hôpital», a-t-il dit, alors que son établissement était en service depuis le début de l’intensification des raids sionistes le 23 septembre. «Depuis quatre jours, nous n’avons plus d’anesthésiste ni de spécialistes de laboratoire, car beaucoup de gens ont fui», a poursuivi le Dr Kalakesh.

De son côté, le Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, a annoncé que 11 secouristes avaient été tués, hier, dans des frappes sionistes à Marjeyoun, Chakra et Khirbet Selem hier.

Avant-hier, le ministre de la Santé Firas Abiad a indiqué que plus de 40 secouristes et pompiers ont été tués dans des frappes sionistes en trois jours. Depuis le début du conflit entre l’entité sioniste et le Hezbollah il y a près d’un an, 97 secouristes ont été tués, selon lui.

Nasrallah a été «provisoirement» enterré dans un lieu tenu secret

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué il y a une semaine dans une frappe sioniste, a été enterré « provisoirement » dans un lieu tenu secret de crainte que ses funérailles soient visées par l’ennemi, a indiqué hier à l’AFP une source proche du Hezbollah.

«Sayyed Hassan Nasrallah a été inhumé dans un lieu provisoire, en attendant des circonstances permettant des funérailles populaires», a déclaré cette source qui a requis l’anonymat.

Par ailleurs, le Hezbollah a déclaré hier «ne pas encore avoir d’information» sur le sort de Hachem Safieddine, le chef du Conseil exécutif du parti, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, après une série de frappes nocturnes qui ont secoué la veille la banlieue sud de Beyrouth, a rapporté le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Ce bombardement, l’un des raids les plus violents sur la banlieue sud de la capitale libanaise, visait ‘’une réunion de hauts dirigeants du Hezbollah, dont le successeur présumé de Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine’’, selon trois responsables sionistes s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cités par le New York Times.

Pour sa part, l’armée sioniste n’a pas infirmé ou confirmé, pour l’heure, avoir ciblé Hachem Safieddine par des frappes menées avant-hier soir sur la Dahiyé, selon la société de radiodiffusion publique sioniste (KAN).

Hier, le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour «permettre aux secouristes d’atteindre les sites bombardés pour évacuer» les blessés.

L’Iran «soutient les efforts» pour un cessez-le-feu simultané au Liban et à Gaza

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Aragchi, en visite hier à Beyrouth, a assuré que Téhéran se tenait «fermement aux côtés de ses amis libanais», une semaine après la mort du chef du Hezbollah dans une frappe sioniste.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, reçu par le Premier ministre Najib Mikati et par le président du Parlement Nabih Berri, allié du Hezbollah, a déclaré aux journalistes : «La République islamique d’Iran a toujours soutenu le Liban, elle a été et reste un soutien des chiites libanais et du Hezbollah», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie iranienne rencontre généralement lors de ses visites à Beyrouth le chef du Hezbollah. Mais une semaine après la mort de Hassan Nasrallah, aucun successeur n’a été désigné.

Téhéran «soutient les efforts» pour un cessez-le-feu simultané avec l’entité sioniste au Liban et dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

La visite du ministre au Liban soumis à d’intenses frappes sionistes est la première d’un responsable iranien depuis la mort le 27 septembre du chef du puissant Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un raid sioniste.

«Nous soutenons les efforts pour un cessez-le-feu, à condition que, premièrement, les droits du peuple libanais soient respectés, et qu’il soit accepté par la Résistance», a souligné Abbas Aragchi, en référence au Hezbollah. «Deuxièmement, il doit intervenir simultanément avec un cessez-le-feu à Gaza», selon lui. Le ministre a précisé lors d’une conférence de presse avoir évoqué la question du cessez-le-feu «avec les autorités libanaises», ajoutant : «Nous sommes en contact avec d’autres pays pour instaurer un cessez-le-feu».

1.100 libanais tués depuis le 23 septembre

L’armée sioniste affirme avoir frappé plus de 2.000 sites, notamment des infrastructures et des armements et tué « 250 » combattants du Hezbollah dans le sud du Liban depuis le début de son offensive au sol lundi contre le mouvement de la résistance libanaise.

«Plus de 2 000 cibles militaires ont été frappées, notamment des […] des infrastructures […], des bâtiments militaires, des entrepôts d’armes», a indiqué l’armée occupante dans un communiqué. Au total « 250 » combattants  du Hezbollah « parmi lesquels 21 commandants ont été éliminés en quatre jours d’opérations (…) dans le sud du Liban».

Plus de 1.110 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles libanaises.

— La Presse de Tunisie avec agences et médias

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