Guerre au Liban : Frappe sioniste meurtrière dans le Nord
• Au moins 8 tués et 14 blessés, à Aïn Yaacoub, dans le Akkar
• Un responsable du Hezbollah affirme que l’armée sioniste n’a pas pu occuper un seul village du sud du Liban
• Le prince héritier saoudien appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban
SYNTHÈSE — Une frappe aérienne sioniste a ciblé hier une maison à Aïn Yaacoub, un village du Akkar, au Liban-Nord, faisant au moins huit morts et 14 blessés, selon les informations du correspondant du quotidien libanais L’Orient-Le Jour dans la région.
D’après le médias libanais, 33 personnes résidaient dans l’habitation visée : 24 Libanais originaires d’Arabsalim, un village du caza de Nabatiyé au Liban-Sud, et 9 Syriens. Les blessés ont été transférés à l’hôpital gouvernemental de Halba, qui a lancé un appel aux dons de sang.
Huit blessés appartiennent à la famille Chraré, trois à la famille Harb, deux à la famille Chkeir. Un autre blessé est de la famille Makhour et un autre de la famille Kanaan.
Des équipes de la Défense civile et de la Croix-Rouge libanaise sont intervenues sur place pour évacuer les blessés et retirer les décombres.
L’Union des municipalités de Jouma a apporté également son soutien aux secouristes pour faciliter l’accès au bâtiment détruit par la frappe.
Des photos extrêmement choquantes, parvenues au journal libanais, montrent de nombreuses personnes blessées, transportées sur des civières et extraites des décombres.
Le domicile appartient à Hussein Hachem, et une voiture a également été touchée.
Au moins 11 morts dans un raid sioniste sur Sakaskiyé (Saïda)
Parallèlement, le direction générale de la Défense civile a indiqué hier qu’une frappe sioniste sur Saksakiyé (Saïda) a tué onze personnes et blessé cinq autres.
Plutôt, le ministère de la Santé avait indiqué qu’au moins sept personnes, «pour la plupart des femmes et des enfants», avaient été tuées dans la frappe sioniste.
Selon l’Agence nationale d’information (ANI), la frappe «a visé une maison» dans cette localité, relativement éloignée de la frontière avec l’entité sioniste.
De son côté, le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a affirmé hier que l’armée sioniste n’occupait toujours aucun village du sud du Liban où elle a lancé une offensive terrestre le 30 septembre.
«Après 45 jours de sanglantes batailles, l’ennemi israélien est toujours incapable d’occuper un seul village» du sud du Liban, a assuré le responsable lors d’une conférence de presse dans la banlieue Sud de Beyrouth, pilonnée par l’aviation sioniste.
Il a assuré que les combattants du Hezbollah avaient pu repousser l’armée ennemie à Khiam, à environ six km de la frontière, et qu’elle avait sans succès « tenté de pénétrer sur plusieurs fronts à Bint Jbeil», une autre bourgade frontalière.
Depuis le 30 septembre, l’armée sioniste mène des incursions en territoire libanais et dynamite des bâtiments dans les villages frontaliers, sans s’y installer. Le Hezbollah l’a accusée de vouloir créer un «no man’s land» à la frontière.
Mohammad Afif a démenti « les allégations » de l’entité sioniste affirmant que le stock de missiles du Hezbollah aurait diminué en raison de ses frappes quotidiennes sur le Liban.
«Comment notre stock de missiles peut-il diminuer alors que nous avons visé il y a quelques jours la banlieue de Tel-Aviv (..) et employé pour la première fois les missiles Fateh ? », a-t-il demandé.
Le Hezbollah, qui lance des missiles, des roquettes et des drones sur le territoire sioniste, a annoncé le 6 novembre avoir commencé à utiliser les missiles balistiques sol-sol Fateh 110 de fabrication iranienne, d’une portée de 300 km selon les experts.
La formation chiite a annoncé hier avoir visé plusieurs objectifs dans le Nord de l’entité sioniste, notamment une base militaire au Nord de Safed et la zone de Krayot près de la grande ville de Haïfa.
En revanche, l’aviation sioniste a visé plusieurs localités du sud du Liban hier, après un nouvel appel à évacuer de plusieurs localités, selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).
L’entité sioniste est en guerre ouverte contre le Hezbollah depuis le 23 septembre et a tué son chef emblématique, Hassan Nasrallah, dans une frappe sioniste sur la banlieue Sud de Beyrouth le 27 septembre.
Au moins 3.243 personnes ont été tuées au Liban en plus d’un an de conflit, en majorité des civils, d’après le ministère libanais de la Santé. Mohammad Afif a encore dit que sa formation était «prête pour une guerre de longue durée».
Le ministre sioniste des Affaires étrangères, Gideon Saar, a fait état lundi de «certains progrès» en vue d’un cessez-le-feu au Liban.
Interrogé sur les perspectives d’un cessez-le-feu, le responsable du Hezbollah a répondu qu’il y avait, depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, «des contacts entre Washington, Moscou, Téhéran et d’autres capitales». «Mais selon mes informations, rien d’officiel n’est parvenu au Hezbollah ou à l’Etat libanais», a-t-il ajouté.
Enfin, le prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé hier au cessez-le-feu à Gaza et au Liban, à l’ouverture du sommet de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique à Ryad.
«Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités (…) en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères de Palestine et du Liban», a déclaré le prince héritier qui a accusé l’entité sioniste de commettre un «génocide» dans la bande de Gaza.
La Presse de Tunisie avec agences et médias
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