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Guerre à Gaza : La communauté internationale s’agace, Israël s’acharne

 

Le gouvernement israélien ne veut pas d’une solution à deux Etats avec les Palestiniens. C’est le gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël, a déploré le président américain, mettant en lumière des désaccords avec le dirigeant israélien au sujet de sa vision à long terme, une fois le conflit terminé à Gaza.

L’étau se resserre jour après jour autour d’Israël, enlisé dans une guerre impossible à gagner. Pire encore, les dernières déclarations du président américain Joe Biden constituent un tournant dans ce conflit qui a trop duré et dont le coût humain est accablant. En effet, l’entité sioniste semble perdre sur le terrain, mais également sur le plan diplomatique. Son premier allié commence à abandonner ses positions de départ, alors que la pression internationale s’intensifie.

Pour preuve, c’est la première fois que Biden évoque publiquement ses divergences avec Israël. Estimant que son allié commençait à perdre le soutien de l’opinion publique mondiale, et a appelé ouvertement Benjamin Netanyahu à «changer» l’exécutif.

« Le gouvernement israélien ne voulait pas d’une solution à deux Etats avec les Palestiniens. C’est le gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël », a encore déploré le président américain, mettant en lumière des désaccords» avec le dirigeant israélien au sujet de  sa vision à long terme, une fois terminé le conflit dans la bande de Gaza. Lundi soir, lors d’une réception à la Maison-Blanche marquant la fête juive de Hanouka, Joe Biden a estimé que «l’opinion publique mondiale peut changer à tout moment» et que les Israéliens devaient être prudents.

Ces déclarations ne sont pas passées inaperçues et ont eu l’effet d’un séisme médiatique, c’est une victoire de plus pour la résistance palestinienne qui voit son ennemi s’enfoncer dans le gouffre.

L’ennemi encaisse les coûts

Simultanément, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé à une écrasante majorité « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza.

Un texte non contraignant voulant mettre la pression sur Israël et son allié américain. La résolution a été adoptée par 153 voix pour (dont la Tunisie), 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 23 abstentions sur 193 Etats membres.

Alors que l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé, à une écrasante majorité, « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a rappelé l’importance de l’ONU, « un organisme fondamental qui œuvre pour la paix et la stabilité dans le monde ». « On peut être d’accord ou pas avec son appel à un cessez-le-feu à Gaza, mais on ne peut pas disqualifier le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, comme une menace à la paix », a-t-il affirmé.

Cette pression diplomatique a été renforcée par le pas franchi par les dirigeants de l’Australie, du Canada et de Nouvelle-Zélande qui se sont alarmés, hier, des « souffrances continues » des Palestiniens et ont appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Dans une déclaration conjointe, les Premiers ministres australien Anthony Albanese, canadien Justin Trudeau et néo-zélandais Christopher Luxon ont fait part de leur désaccord contre le pilonnage continu de la bande de Gaza par Israël, tuant plus de 18 000 personnes.

Hier mercredi était la journée la plus meurtrière pour Tsahal. Dix soldats israéliens ont été tués à Hay Echajiaa, à Gaza, par la résistance palestinienne. Deux noms sont venus s’ajouter à la liste des soldats tués mardi dans la bande de Gaza, selon le porte-parole de l’armée israélienne, faisant de cette journée la plus meurtrière pour l’armée israélienne depuis le déclenchement des opérations terrestres sur le territoire palestinien le 27 octobre.

En effet, l’armée israélienne a annoncé ce mercredi matin la mort de huit soldats israéliens supplémentaires dans des  opérations militaires à Gaza. Trois autres ont été grièvement blessés dans la journée. En tout, cent treize soldats auraient été tués depuis le début de la guerre contre le Hamas.

Gaza : « l’enfer sur terre »

En visite dans le territoire palestinien, Philippe Lazzarini, patron de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, a témoigné sur la situation dramatique sur place. « Les gens sont partout, vivent dans la rue, manquent de tout. Ils implorent d’être mis à l’abri et pour que cet enfer sur terre cesse. On demande l’impossible à nos collègues, dans cette situation impossible. »

La situation est hors contrôle et indescriptible. En effet, sur les petits écrans, les scènes sont macabres et déchirantes. Les rues, autrefois animées par la vie quotidienne, sont maintenant jonchées de corps inanimés.

Les victimes d’un conflit brutal sans toit où s’abriter sont dans la rue par un froid glacial. Leur présence silencieuse témoigne de la cruauté de la guerre et du coût humain qu’elle entraîne. Le bruit lointain des combats résonne encore, mais les rues sont maintenant dominées par un silence pesant. Les cris de douleur et les appels à l’aide résonnent dans la tête des survivants, mais surtout raisonneront pour toujours dans la tête de ceux qui sont en mesure d’arrêter ce massacre et qui n’ont rien fait.

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