Gestion des stades : La recette marocaine !
De notre envoyé spécial
Ils sont cinq stades à être exploités par la Sonarges. Des stades gérés comme des entreprises. Même les clubs résidents payent leur dotation pour pouvoir les exploiter.
Profitant de la tenue de la Coupe du monde des clubs sur ses terres, le Maroc fait la promotion de sa candidature pour l’organisation de la CAN 2025, en organisant au profit des journalistes, venus couvrir la Coupe du monde des clubs, des visites aux stades d’Agadir et de Marrakech, notamment. Non seulement ces stades sont opérationnels, mais ils ont été déjà sélectionnés comme sites de compétition pour des tournois continentaux, des matchs amicaux internationaux et même lors des deux éditions précédentes de la Coupe du monde des clubs organisées par le Royaume chérifien en 2013 et 2014. Les stades d’Agadir et de Marrakech ont accueilli la Coupe du monde des clubs de 2013. Le Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat et le Grand Stade de Marrakech ont été les sites de compétition de l’édition du Mondialito en 2014. Alors pour comprendre comment ces stades sont gérés pour être si bien entretenus, voire rentables, nous avons posé la question à M. Brahim Moutaoukil, responsable commercial du Grand Stade d’Agadir : «Au fait, c’est la Sonarges, Société nationale de réalisation et de gestion des stades, qui gère entre autres le stade d’Agadir. Elle gère l’exploitation des stades érigés par le ministre des Sports. Les stades sont considérés comme des sociétés. Pour les exploiter, il faut payer sa dotation selon les tarifs établis suivant la nature de l’exploitation : séances d’entraînement ou matchs qu’ils soient amicaux ou officiels», nous a-t-il expliqué.
Tarifs spéciaux
Hassania Union Sport d’Agadir, le club local, paye-t-il, lui aussi, pour pouvoir exploiter le stade ? Nous avons posé la question à son responsable commercial: «Evidemment que oui. Ce stade n’est pas la propriété de la commune. Et même si cette enceinte est la propriété de l’Etat, elle est gérée comme une entreprise économique avec le devoir de réaliser des recettes. Le club de foot local d’Agadir a le statut de club résident. De ce fait, il bénéficie de tarifs spéciaux négociés. Mais il paye quand même», nous a expliqué M. Brahim Moutaoukil. Le lancement de la Sonarges a été accompagné par la démarche de la professionnalisation des clubs qui disputent la «Botola Pro» (première division du championnat de football marocain). Ces clubs passent au statut de la professionnalisation, celui de sociétés, ce qui leur permet de payer quand ils sont amenés à exploiter les stades de la Sonarges, ceux d’Agadir, de Marrakech, de Tanger, de Fès et de Rabat. La recette marocaine de la gestion des stades peut servir de modèle pour d’autres pays qui traînent encore le pas de l’amateurisme dans le domaine du sport, le football en particulier.
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