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Gestion de la demande croissante de l’eau : Quelles alternatives ?

Comme chaque année, on vient de célébrer, le 22 mars, la journée mondiale de l’eau, dans un contexte marqué par des défis hydriques et des enjeux stratégiques notamment liés au droit d’accès à l’eau potable. 

Ces dernières années, les aléas climatiques aussi redoutables qu’imprévisibles, le manque de pluies fort remarquable et la mauvaise gestion du secteur ont aggravé la situation et fait perdurer la crise de l’eau sous nos cieux.

Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche a organisé hier, à son siège à Tunis, une journée de sensibilisation, sous le slogan «Gestion de la demande de l’eau entre la réduction des pertes d’eau et l’utilisation des ressources hydriques non conventionnelles». Cela s’inscrit dans la perspective d’atténuer l’impact du stress hydrique auquel fait face la Tunisie depuis des années, et de rationaliser la consommation d’eau, afin de réaliser la justice hydrique. 

Barrages : un taux de remplissage de 35,3%

A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, a affirmé que les défis actuels liés à la lutte contre la rareté de l’eaux et la dégradation de leur qualité impliquent, forcément, une forte consommation d’eau et la diversification des activités économiques y afférentes.

A cela s’ajoute, poursuit-il, la fréquence des périodes de pénurie d’eau, soit huit ans de sécheresse qu’on a vécus lors de cette dernière décennie. «Et pourtant, nous avons pu y résister, à la faveur de nos infrastructures et ouvrages hydrauliques dont dispose le pays, la bonne gestion de nos eaux souterraines et la maîtrise de leur exploitation», souligne le ministre, relevant que le taux de remplissage de nos barrage atteint, actuellement, 35,3%, soit une moyenne inférieure à ce qu’on a enregistré l’année dernière. 

A l’aune des défis universels des changements climatiques et à la rareté de l’eau que connaissent plusieurs pays dans le monde, le recours à l’utilisation des eaux non conventionnelles, à travers le dessalement des eaux de mer, le traitement des eaux usées, demeure, aujourd’hui, un choix irréversible. «D’autant que ces techniques d’économie d’eau adoptées dans les secteurs agricole, industriel ou touristique sont également de nature à favoriser une répartition judicieuse des eaux pour garantir le droit à l’eau pour tous», a-t-il aussi indiqué. En fait, il n’y a pas d’autres choix, si l’on veut améliorer la qualité de l’eau potable. 

15 stations de dessalement

D’ailleurs, l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable constitue bel et bien l’essence du 6e objectif du développement durable, tel que stipulé par les Nations unies. Cela dit, «garantir une eau de qualité à moindres coûts…», explique M. Cheikh. Et de rappeler que la Tunisie avait entamé, depuis les années 80, la stratégie de dessalement des eaux saumâtres à des fins de consommation domestique, notamment dans la région du sud tunisien marquée par la rareté de l’eau potable. 

Pour mieux gérer la demande et les fuites d’eau constatées sur ses réseaux, la Sonede est en train d’exploiter 15 stations de dessalement dont la première en date a été lancée, en 2018, à Djerba. Viennent, ensuite, d’autres stations à Zarat (Gabès), à Sfax. Tout en espérant que sept autres stations similaires seront prochainement réalisées. 

A noter que pareils projets de dessalement des eaux utilisant des énergies renouvelables, vont aussi se poursuivre. L’objectif étant de répondre à la demande accrue de l’eau et l’amélioration de sa qualité. Bien qu’elle soit coûteuse, cette technique de dessalement de l’eau de mer est une alternative impérative. Mais, est-ce vraiment la solution ? 

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