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FTF-élections – Légères modifications des conditions et des critères d’éligibilité : Ce n’est pas la réforme tant attendue

La réunion du Comité de normalisation provisoire de la FTF avec les représentants des clubs membres a été, pour beaucoup, un sommet manqué ou la montagne qui a accouché d’une souris.

Le nombre de clubs présents (46 ), très en deçà du minimum requis, a montré le peu d’intérêt suscité par ce rendez- vous avec des propositions d’amendements parachutées, rédigées par un seul homme, Chedli Rahmani, et qui n’ont pas été, comme annoncé auparavant, le fruit d’une large concertation et d’un grand débat avec l’immense majorité des clubs, toutes divisions confondues. Une démarche estimée solitaire d’un juriste qui connaît parfaitement les textes mais pas assez les rouages et les grands maux de notre football que vivent au quotidien les hommes de terrain. Écartés de la concertation, ces derniers ont répliqué par une forte «abstention» en n’étant pas présents. Et ces absents n’ont pas eu totalement tort.

Maintien du scrutin de listes

Comme prévu, c’est la recommandation de la Fifa qui a pris le dessus et prévalu contre la volonté des clubs amateurs qui voulaient un changement du mode de scrutin et le retour à un scrutin sur les personnes. Le paragraphe 3 de l’article 28 des Statuts (Élections) n’a pas été touché et a été maintenu dans son intégralité : «L’élection du Bureau fédéral se fait par scrutin de listes, la liste recevant le plus de voix étant élue». Le paragraphe 4 de ce même article 28 a été légèrement modifié. Alors que l’on s’attendait à la suppression pure et simple de l’obligation de soutien d’au moins 15 membres pour que toute liste soit validée, l’on s’est contenté de proposer de réduire le nombre de soutiens exigés à 10, ce qui va laisser la porte toujours ouverte aux surenchères pour «l’achat» de ces soutiens exigibles et risquera de ternir l’opération élections qu’on veut assainir. Dans ce même article 4, on a cru bon, toujours sur indication de la Fifa représentée dans cette réunion, de porter «à deux le nombre des candidates féminines à inclure obligatoirement dans toute liste sous peine de rejet». Quand on pense que lors des élections du 9 mars et du 11 mai derniers, les trois listes ont peiné pour trouver une vraie candidate qui réponde à tous les critères d’éligibilité et de compétence, on se pose des questions sur l’utilité et la perspicacité de cette proposition. La composition du Bureau fédéral n’a pas été modifiée et reste telle que stipulée dans l’article 35, avec 15 membres (12 élus + les 3 présidents de la Ligue nationale de football professionnel, de la Ligue nationale de football amateur Niveau 1 et de la Ligue nationale de football amateur Niveau 2). La durée du mandat a été maintenue à 4 ans avec la limitation à trois le  nombre de mandats auquel auront droit le président et les membres du Bureau fédéral (article 36).

Pas de concessions sur le niveau scolaire et les 4 ans d’activités 

Les principaux amendements tant souhaités par certains candidats potentiels sur le diplôme du Baccalauréat plus deux années au moins d’enseignement universitaire et sur l’exercice pendant 4 ans durant une période de 20 ans (d’affilée ou pas, ça reste à préciser) ont été également maintenus pour le poste de président et de 1er vice-président,  avec exception pour les joueurs et arbitres internationaux et les femmes candidates qui ne peuvent siéger qu’en tant que membres. Ce maintien est apparu une nouvelle fois comme ciblé pour écarter certaines candidatures qui ne répondent pas à ces critères, malgré la qualité de leur vécu et leur compétence et tout l’apport qu’ils peuvent donner à la restructuration de cet organe sportif suprême qu’est la Fédération. Le seule nouveauté digne d’être citée dans toutes ces propositions d’amendements présentées, c’est la garantie que nous aurons le 25 janvier 2025 un nouveau Bureau fédéral élu. Les listes candidates auront le droit à une liste d’attente de 3 membres pour compenser un éventuel rejet d’un jusqu’à trois membres pour non éligibilité et les décisions de validation des listes ne seront susceptibles d’aucun recours en appel.

Le calendrier des élections a été ainsi allégé et son parcours bien protégé. Le 26 décembre est la date d’ouverture de dépôt des candidatures. Le 14 janvier sera le jour de l’annonce des listes validées. Le 25 janvier est le jour des élections et du scrutin et la fin de la période transitoire du Comité de normalisation provisoire. Les premières réactions, après ces propositions jugées assez timides et limitées et pas très révolutionnaires, parlent d’une occasion historique manquée d’ouvrir les portes de la Fédération à de nouvelles compétences capables d’offrir un nouveau visage et un nouveau standing à la Fédération. Certains n’écartent pas le scénario du pire : celui, avec ces mêmes conditions et critères d’éligibilité, de prendre les mêmes et de recommencer.

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