Formation professionnelle : S’adapter aux besoins des entreprises
A cause du manque d’informations, le secteur de l’emploi ne répond pas, hélas, aux espoirs des jeunes. Afin d’en savoir plus à ce sujet, nous avons rencontré Slim Kaâbi, manager du bureau RAI, qui nous a indiqué que la nouvelle loi sur l’investissement du 30 septembre 2016 et les décrets d’application n’ont pas été assez clairs pour satisfaire les jeunes promoteurs.
L’emploi représente pour la plupart des Tunisiens une préoccupation majeure. A cause du manque d’informations, le secteur de l’emploi ne répond pas, hélas, aux espoirs des jeunes même si les plus audacieux d’entre eux ont pu réaliser des projets à travers des investissements difficilement acquis. D’après Slim Kaâbi, manager du bureau RAI, la nouvelle loi sur l’investissement du 30 septembre 2016 et les décrets d’application n’ont pas été assez clairs pour satisfaire les jeunes promoteurs.
« L’instance tunisienne d’investissement créée en 2016 aurait dû être une solution adéquate pour tout promoteur. Or, elle n’interviendrait que pour les mégaprojets dépassant le coût de 15 millions de dinars. En revanche, la Maison de l’investisseur, longtemps proposée, devrait assister les créateurs de projets dans leurs relations avec les administrations publiques », explique Kaâbi.
Formation d’ouvriers qualifiés
Tout projet, a-t-il indiqué, une fois créé, aurait besoin immédiatement d’ouvriers qualifiés, détenteurs de diplômes ou d’attestations de travail. « Il est à noter qu’un ouvrier, à grande expérience acquise et ne possédant pas de diplômes qualificatifs, peut subir un test auprès de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle afin d’être recruté par une entreprise », mentionne le manager du bureau RAI.
Il a fait savoir que les ouvriers qualifiés sont un capital inestimable pour l’entreprise industrielle. « L’Etat a créé des centres de formation professionnelle en fonction des besoins des opérateurs économiques, et ce, dans plusieurs secteurs dont l’électricité, le bâtiment, la mécanique auto, l’habillement, la menuiserie, la plomberie, la climatisation… »
Selon Kaâbi, la formation professionnelle doit occuper une place de choix parmi les préoccupations de la jeunesse tunisienne. Cette formation concerne même les bacheliers en vue de former de hauts cadres techniques dans toutes les spécialités.
Des centres pour l’hébergement
D’autre part, Slim Kaâbi insiste sur l’importance de l’édification des structures d’hébergement dans les centres de formation professionnelle. Il suggère que les centres de formation professionnelle soient dotés de structures d’hébergement pour les stagiaires résidents loin des centres concernés. « D’ailleurs et depuis belle lurette, le centre de formation en mécanique auto à l’Ariana était doté d’une structure d’hébergement pour les stagiaires venant des gouvernorats lointains. Il est à rappeler également que le centre de formation dans le secteur des chaussures sis dans cette même ville a formé des stagiaires de Libye dans les années 70 ».
L’édification de centres d’hébergement doit être inclue dans tout programme se rapportant au développement régional planifié. L’Etat a programmé la création d’un ministère chargé de la formation professionnelle pour satisfaire les besoins des entreprises qui nécessitent le recrutement d’ouvriers qualifiés. En outre, une agence de la formation professionnelle fut créée en juillet 1967.
Kaâbi ajoute que le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi est appelé à collaborer avec l’organisation patronale (Utica) afin de concevoir les besoins des entreprises en ouvriers hautement qualifiés.
Durant les années 70 et 80, des chefs d’entreprise faisaient partie des jurys des examens de fin de stage au sein desdits centres.
« La formation professionnelle permettra la création de projets et l’amélioration de la production d’où la prospection de nouveaux marchés dans le secteur de l’exportation. L’information et l’orientation des jeunes sont très importantes et même de première nécessité afin de vaincre le chômage », a-t-il conclu.
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