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Flux des africains subsahariens à Zarzis : La situation empire

 

Des confrontations voient le jour de temps à autre, surtout quand les migrants refusent de payer le loyer sous prétexte qu’ils ne travaillent pas, ou bien lorsqu’ils se rassemblent par dizaines dans un petit studio ou un garage.

En raison de son emplacement géographique, Zarzis est l’une des villes qui a été prise d’assaut par les Africains subsahariens de différentes nationalités dès le déclenchement de la révolte en 2011. Par la suite, le flux s’est accentué quand la situation sécuritaire s’est déstabilisée en Libye. A présent, on compte environ dix mille migrants qui travaillent et vivent à Zarzis, avec ou sans papiers, après le départ de plusieurs milliers illégalement vers Lampedusa, par voie maritime. 

Pour en savoir plus sur l’arrivée de ces Africains, Mohamed Keïta (Guinée Conakry) nous a appris que « le trajet qui permet d’atteindre Zarzis, considérée comme plate-forme pour rejoindre la rive nord de la Méditerranée, est simple : ils quittent leur pays d’origine vers Tunis-Carthage. Puis, ils louent un taxi qui les emmène vers la gare routière de Bab El-Fella. De là ils prennent le bus ou le louage vers Zarzis où les attend un ami ou un proche parent ». Pourquoi Zarzis, diriez-vous ? Parce que c’est une ville côtière  et un point de passage vers l’Italie. Ils y travaillent n’importe quoi pour ramasser de l’argent et quittent la Tunisie vers l’Europe. A Médenine, il y a des emplois en tous genres et les autorités ont mis à la disposition de ces émigrés un centre d’accueil mais ils ont refusé d’y rester. 

Au fil des années, le nombre a beaucoup augmenté. En effet, à part ceux qui franchissent illégalement les frontières tuniso-algériennes et tuniso-libyennes, ou ceux qui font naufrage et se trouvent sauvés et emmenés sur terre par les garde-côtes, plusieurs sont nés dans les hôpitaux tunisiens.

Malgré cela, les habitants de la ville se montrent solidaires avec eux pour faciliter leur intégration, même si la plupart ne sont pas encore déclarés au poste de police le plus proche.

Mais des confrontations voient le jour de temps à autre, quand ils refusent de payer le loyer sous prétexte qu’ils ne travaillent pas ou bien ils se rassemblent par dizaines dans un petit studio ou un garage.

Leurs enfants circulent dans les rues de la ville et demandent l’aumône. La situation empire de jour en jour, comme à Sfax, Tunis, Bizerte, Kasserine, Médenine…

Il faudrait arrêter l’hémorragie avant qu’il ne soit tard. 

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