Fête de la Femme – Programme «raïdet» : 5.911 bénéficiaires au total
Ce programme est porté par des sources de financement à hauteur de 47 MD et la création de 7.000 emplois directs. Plus encore, les projets féminins partiellement remboursés, porteurs et rentables vont bénéficier de promesses de réévaluation de crédit. Issues de divers gouvernorats, ces femmes pionnières déploient leurs ailes dans les cieux de Tunisie. Leur fête n’en devient que plus belle.
« Le secret de la réussite est d’aimer ce que tu fais » ; « la réflexion féminine et l’entrepreneuriat sont la solution », tels sont les slogans lus et entendus et diffusés sur les spots vidéo au cours d’un événement national, dédié à la fête de la Femme qui s’est déroulé hier au Palais des Congrès de Tunis. Parce que les femmes tunisiennes, avec pour meilleur exemple les artisanes et les ouvrières agricoles, savent apprendre et entreprendre, l’Etat tunisien continue de les soutenir, d’être au plus près de leurs doléances et de les appuyer techniquement et financièrement. Ainsi, par le biais du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, l’objectif est de combler leurs besoins et leurs aspirations. Dans ce contexte, sous le patronage de la Présidence du gouvernement, le programme «l’entrepreneuriat au féminin, un chemin vers la réussite» a été lancé lors du coup d’envoi de la remise des avis de financement de 1.000 projets. Près de 60% des bénéficiaires du programme des pionniers sont originaires des régions de l’intérieur. Elles sont jeunes, elles s’appellent Inès Douk de Ksar Helal (Monastir), Henda Jelassi de La Soukra, toutes deux investissant dans des écoles privées. D’autres du gouvernorat de Kasserine, comme Randa de Thala, lancent un projet agricole, Ichraf Ouni, Sarra Jelassi du gouvernorat de l’Ariana, pour une salle sportive, une autre de Gafsa pour ouvrir un café, Olfa Romdhani de Sousse ou encore Amel Mkadmi. Toutes des femmes déterminées et entreprenantes. D’ailleurs, un hommage a été rendu aux comités régionaux qui ont contribué au lancement de petits et moyens projets à Tunis, Kasserine, Gafsa, Zaghouan, Ariana et Monastir. En outre, le forum organisé à l’occasion du 68e anniversaire de la Journée nationale de la femme tunisienne a connu la participation de plusieurs membres de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions et des districts, des chefs d’état-major des ministères de la Famille, de la Formation et de l’Emploi, des représentants de la Banque Tunisienne de Solidarité, de la Banque nationale agricole, de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, des représentants des structures gouvernementales, ainsi que des femmes entrepreneures et femmes d’affaires tunisiennes de diverses régions de la République.
Depuis son lancement jusqu’à présent, le programme a profité à 4.911 bénéficiaires, avec des dotations totales s’élevant à environ 47 millions de dinars, et la création de 7.010 emplois. Elles sont donc désormais 5.911 bénéficiaires, dont 23,7% de femmes titulaires de diplômes universitaires et 53,3% justifiant de compétences professionnelles ou spéciales, et leur âge varie entre 18 et 59 ans. Elles sont réparties entre les activités économiques, avec 55,4% dans les petits métiers, 28,7% dans les services, 7,5% dans les industries traditionnelles et 7,2% dans l’agriculture, 1,2% dans le commerce et 0,04% dans l’industrie. Plus de 17.000 demandes de financement ont été enregistrées sur la plateforme numérique du programme « Raidet ».
La voie vers le succès
« L’entrepreneuriat au féminin, un chemin vers la réussite » est le slogan du programme “Pionnières”. Dans ce contexte, Mme Balhaj Moussa a transmis un message commémoratif des acquis de la femme tunisienne, appelés à être développés davantage : « La Tunisie commémore la 68e Journée nationale des femmes en ce 13 août 2024, renforcée par une volonté nationale inébranlable et un souci particulier de la part du Président Kaïs Saïed pour soutenir davantage les acquis des femmes et des filles tunisiennes, leur ouvrir des perspectives et renforcer leur leadership dans divers domaines, pour la construction du présent et de l’avenir de la Tunisie. Le ministère de la Femme, des Famille, des Enfants et des Personnes âgées exprime sa fierté du statut avancé des femmes tunisiennes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et affirme le désir de la communauté internationale de consacrer les droits économiques, sociaux et culturels des femmes et de soutenir leurs acquis, leur résilience et l’égalité des chances.» Le ministère souligne également que la Tunisie mise sur l’autonomisation économique des femmes et des filles comme une option stratégique pour améliorer leur participation économique et les encourager à contribuer à la création de richesses et à favoriser la cohésion familiale, ainsi qu’à assurer son opérationnalisation en conformité avec les exigences de la Constitution de la République tunisienne, qui affirme l’importance de la famille comme cellule fondamentale de la société et comme mesure nécessaire. Le programme national de soutien à l’entrepreneuriat et aux investissements des femmes «Pionnières» est la preuve que ce programme national établit une culture d’entrepreneuriat féminin et prouve son efficacité et son impact réel tangible dans la création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. Le ministère de la Famille renforcera également cette option nationale en lançant la Stratégie nationale pour l’avancement de l’entrepreneuriat féminin dans “Horizon 2035”, afin de favoriser une culture d’entreprenariat féminin dès l’enfance, qui contribuera à développer des politiques publiques qui tiennent compte des opportunités disponibles au niveau des ressources humaines des femmes et prennent en compte leurs spécificités.
Après le discours de Mme Amal Belhaj Moussa, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, à l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne, un documentaire a été diffusé «L’entrepreneuriat au féminin…un chemin vers la réussite». La femme entrepreneure fait partie des plus grandes priorités nationales et stratégiques. En s’éloignant des microprojets, malgré leur importance, et des créateurs de ressources de subsistance, pour passer des petits projets à des projets de taille moyenne, en tenant compte de l’évolution technologique et de la diversité des options, comme l’économie numérique, verte et bleue, les dernières entreprises de la société civile s’éloignent en même temps des schémas traditionnels, pour que les femmes tunisiennes contribuent à la création de richesse à travers des projets compétitifs capables de créer des emplois supplémentaires dans des secteurs porteurs et porteurs, d’après Mme Belhaj Moussa.
Encourager l’innovation
Le programme national lancé par le ministère le 8 mars 2022, avec un cinquième soutien des finances publiques, s’est distingué par une nouvelle vision visant à faire progresser l’initiative économique en termes de taux d’activité des femmes, encourager l’innovation dans les secteurs prometteurs, en mettant l’accent sur les groupes et les régions prioritaires. En prenant en compte les différences dans les capacités personnelles des femmes, il répond également à leurs exigences, le champ étant ainsi ouvert aux femmes ayant des idées de projets, aux femmes aux capacités élevées dans diverses spécialisations, aux femmes pionnières, aux femmes propriétaires d’institutions, de petites et moyennes entreprises, aux femmes actives dans le secteurs informel et aux groupes de femmes vulnérables, pour les autonomiser socialement et économiquement. La ministre a déclaré que la nouvelle promotion, composée d’un millier de nouvelles femmes entrepreneures, travaillera à concentrer leurs projets dans les petits métiers à hauteur de 63,2%, dans les services à hauteur de 26,6%, dans les industries traditionnelles à hauteur de 3,5%, dans l’agriculture à hauteur de 6,4%, dans le commerce de 0,2% et dans l’industrie de 0,1%.
Elle a indiqué que l’âge des nouveaux pionniers se situe entre 18 et 59 ans, et que le plus grand pourcentage se situe parmi le groupe des jeunes de 18 à 35 ans, avec un taux de 50%, suivi de la tranche d’âge 36-45 ans, avec un taux de 50%, puis celle des 46-59 ans, à un taux de 16%, sachant que les bénéficiaires sont répartis selon le niveau d’éducation : 24% ont un diplôme universitaire et 76% ont soit une preuve de compétence professionnelle. ou une formation spécialisée.
Elle estime que ce programme se distingue par la cristallisation d’une nouvelle vision pour faire progresser l’initiative économique des femmes et soutenir l’entrepreneuriat en harmonie avec la politique publique de l’État, qui vise, à travers ses programmes, à augmenter le taux d’activité des femmes et à les encourager à innover dans les secteurs porteurs, en mettant l’accent sur les catégories et régions prioritaires. Un programme concernant ce que le ministère fait pour les femmes, pour les femmes victimes de violences a été également dévoilé, étant du ressort de l’Etat.
Protection intégrale des femmes
Mme Belhaj Moussa n’a pas manqué de revenir sur les dernières évolutions en matière de législation sur les droits en matière de santé accordés aux femmes, avec notamment un certificat médical qui doit être remis dans les 48h par le médecin qui constate formellement un préjudice subi, et qui préserve les droits des femmes victimes de violences. Plus largement, elle s’épanche sur l’aspect économique : « Nous travaillons tous ensemble pour un meilleur développement, pour des droits plus étendus et pour créer le plus grand nombre d’emplois. On cherche comment soutenir l’emploi des femmes et des filles et réduire le taux de chômage parmi elles. En effet, il y a une partie importante de l’approche envisagée qui est nouvelle et mise en avant aujourd’hui. Il s’agit de savoir comment et dans quelle mesure l’économie tunisienne profite-t-elle de plus en plus des capacités des femmes et des filles, dont nous avons prouvé la compétence dans le domaine scientifique ». Un ensemble de données importantes pour assurer l’émancipation et l’autonomisation économique de la femme tunisienne. Prenant le relais, Khalifa Sboui, directeur général de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), est revenu sur 5 points importants dans le financement du projet entrepreneurial féminin auprès de la BTS. A hauteur d’un montant allant jusqu’à 10 000 dinars, avec un taux d’intérêt de 0% remboursable sur 3 ans, il permet d’offrir des horizons larges. Il est revenu sur le partenariat avec le ministère de la Femme qui remonte à 2021.
Ce sont 4 900 femmes entrepreneures, 4 900 familles bénéficiaires grâce au déblocage de 47 millions de dinars de source de financement à travers ce programme national. Il estime qu’il faut se focaliser sur le plan social et géographique avec une décentralisation des projets. En effet, un quart d’entre eux sont destinés aux femmes qui ont un niveau d’études supérieur, ce qui démontre l’importance du savoir et des compétences. « Tout projet qui a atteint 20% de remboursement, la banque est prête à octroyer un nouveau tiré de ses ressources intelligentes, pour accompagner le projet porteur », promet le premier responsable de la banque pour aider à contourner les obstacles. Beaucoup de promesses certes, mais une grande synergie gage de motivation et de détermination grandissantes a marqué cet événement national à caractère, à la fois social et économique.
Cerise sur le gâteau, le modérateur de l’événement a affirmé que la loi-cadre 44 sur les congés de maternité et de paternité a été publiée avant-hier au Journal officiel de la République tunisienne.
Une avancée dans la législation qui consolide les nouvelles aspirations de la famille tunisienne, où le rôle accru du père de famille a été longtemps avancé et approuvé par le ministère, avant d’être promulgué, inspiré du modèle d’éducation familiale suédois.
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