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Berd — North Africa fund III : Développement des entreprises de taille intermédiaire en Afrique du Nord

Via le fonds Rmbv North Africa fund III (NAF III), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) s’engage à aider, à travers un financement qui s’élève à 80 millions de dollars, les entreprises de taille moyenne en Egypte, au Maroc et en Tunisie.  Il s’agit du premier fonds sous forme de société d’investissement indépendante spécialisée dans le développement d’entreprises de taille intermédiaire en Afrique du Nord. Ce fonds a pour objectif de favoriser la génération de rendements attractifs grâce à des investissements en actions et instruments assimilés. Le Fonds cherchera à acquérir des participations en fonds propres et quasi-fonds propres dans des entreprises de taille intermédiaire situées en Afrique du Nord, en vue de réaliser une croissance du capital à long terme. La banque soutient parallèlement le fonds Rmbv en fournissant une assistance technique pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action en faveur de l’égalité des genres.

BAD : Surmonter les obstacles structurels des PME africaines

Le plan pour l’action de développement des PME en Afrique serait en phase de finalisation par la Banque africaine de développement (BAD). Selon le premier responsable de la banque, le plan d’action s’attaquera aux principaux obstacles auxquels les PME africaines sont confrontées, notamment l’accès aux capacités et au savoir-faire, l’accès aux marchés et l’accès au financement. D’après lui, la Banque entend, en plus de ses interventions de longue date, en partenariat avec les intermédiaires financiers sur tout le continent, accroître son soutien aux PME en Afrique. Ainsi, elle développera de nouveaux programmes, en complément de ceux déjà existants, pour assurer un soutien accru aux PME axé sur la croissance, afin de favoriser leur expansion, leur intégration dans les chaînes de valeur locales, régionales et internationales, et ainsi générer des emplois pour la population africaine, y compris les jeunes, a poursuivi le responsable. Les PME, et en particulier les entreprises dirigées par des jeunes, sont confrontées à des obstacles persistants, à savoir l’accès limité aux marchés, au financement et aux opportunités de croissance.

Il est à noter que le potentiel des PME reste largement sous-exploité, principalement en raison de l’accès limité au financement et des obstacles structurels qui freinent leur croissance, notant que ces défis nécessitent une approche ciblée pour libérer tout le potentiel de ces entreprises et favoriser leur développement. L’approche adoptée par la Berd vise alors à soutenir les PME en facilitant leur accès au capital par des financements adaptés et des conseils sur mesure, tout en améliorant les infrastructures et en simplifiant l’accès à l’investissement et au financement.

PME : Employabilité et accès au financement

Les petites et moyennes entreprises (PME) en Tunisie, leur employabilité et leur accès au financement ont fait l’objet d’une étude menée par la Fondation Konrad Adenauer, en coopération avec le Centre des jeunes dirigeants (CJD), l’Institut One to One et l’Association tunisienne des ressources humaines.

Le CEO de One to One, Youssef Meddeb a fait savoir, sur une chaîne radio privée, qu’il existe 20 mille petites et moyennes entreprises employant entre 6 et 199 salariés permanents réparties sur l’ensemble du territoire de la République. Il a précisé que 44% d’entre elles sont implantées dans le Grand-Tunis, contre 18% au Sahel, 14% à Sfax, 13% au nord-est et 5% au nord et au centre-ouest et au sud. Par ailleurs, Youssef Meddeb a indiqué que 35% de ces entreprises emploient entre 6 et 9 employés, 29% de 10 à 19 employés et 19% de 20 à 49 employés. Dans le même contexte, il a affirmé que les entreprises industrielles sont celles qui ont la plus forte employabilité. Elles représentent 81% des entreprises qui emploient plus de 100 salariés. Concernant les ressources humaines, Meddeb a indiqué que la moitié des entreprises institution ont du mal à recruter, et que 71% des petites et moyennes entreprises confirment qu’elles ont des difficultés à garder leurs employés, en particulier les entreprises exportatrices. Il a également fait savoir que les deux tiers des entreprises ont affirmé avoir mis en place une stratégie pour développer la productivité et garder les salariés. Par ailleurs, Youssef Meddeb a souligné l’absence d’augmentation des projets d’investissement de ces entreprises au cours de l’année 2023, puisque 30% ont investi dans la numérisation, 25% dans la flotte de transport et 23% dans les infrastructures. Cependant, 57% ont exprimé leur intention d’investir au cours de l’année 2025 et 77% se sont dites optimistes quant à l’avenir de leurs projets. Il a également fait savoir que 28% des entreprises ont demandé un financement bancaire, dont 42% qui l’ont obtenu, tandis que 38% n’ont pas eu accès au financement. Aussi, 18% de ces entreprises ont demandé un financement aux sociétés de leasing, dont 73% qui ont obtenu l’approbation de leur financement.

GIZ-Ministère de l’Agriculture : «Coopreneurs et finance agricole inclusive»

Une journée thématique intitulée « Coopreneurs et finance agricole inclusive » sera organisée par la Coopération allemande au développement (GIZ), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. L’événement réunit des acteurs clés du secteur agricole, des partenaires institutionnels et des experts en finance pour débattre des solutions innovantes et durables en faveur des organisations professionnelles agricoles (OPA) en Tunisie. Inscrit dans le cadre du Projet économie agricole durable (Pead), le programme Coopreneurs vise à dynamiser le secteur privé en Tunisie en soutenant les sociétés mutuelles des services agricoles (Smsa). Financé par le ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ en collaboration avec la Direction générale des études et du développement agricole (DG-EDA), le Pead cible particulièrement les régions du Nord-Ouest (Kef, Jendouba, Béja, Siliana) et du Centre-Ouest (Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan).

La première partie de la journée permettra de présenter les résultats du concours Coopreneurs, une initiative ayant mobilisé 1,4 million de dinars tunisiens pour soutenir les OPA. Ce programme renforce non seulement leurs capacités organisationnelles, mais favorise également leur accès aux financements et aux marchés.

L’après-midi est consacré à la finance agricole inclusive, un enjeu majeur pour le développement du secteur. Les échanges s’appuient sur une analyse sectorielle ainsi que sur les résultats du concours Coopreneurs, et explorent des solutions concrètes pour améliorer l’accès des OPA aux ressources financières. Les experts mettent en avant des mécanismes collectifs de microfinance et l’importance de l’éducation financière comme levier d’autonomie et de durabilité pour ces organisations.

A ce jour, 20 Smsa bénéficient d’un accompagnement personnalisé et 9 projets d’affaires reçoivent des subventions totalisant 1,4 million de dinars tunisiens, complétées par 4 millions de dinars de crédits mobilisés auprès d’institutions financières. Ces avancées permettent aux OPA de concrétiser leurs projets et de conclure des partenariats avec des entreprises d’achat, renforçant ainsi leur intégration dans les chaînes de valeur agricoles.

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