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ESS – Le point sur un club en phase de redressement : La grande lessive

 

Joueurs partants, à retenir ou à prolonger, interdiction de recrutements à lever, élection d’un président à planifier, sans oublier le «rang» de l’Olimpico à revoir, autant de défis et d’indices qui démontrent que le club étoilé est dans une phase délicate et cruciale de son histoire, au sortir d’une saison terne et sans résultat.

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas à Boujaafar. Si l’année 2023 a été celle du succès et du retour au premier plan, 2024 a eu l’effet inverse avec un véritable rétropédalage en règle. Finale de Supercoupe perdue, deux changements d’entraîneur, élimination aux portes des demies de la coupe de Tunisie, sortie prématurée en C1 africaine et avant-dernière place aux playoffs de L1. Même le plus pessimiste des fans n’aurait pas prédit un tel scénario. Entre 2022 et 2024, deux hommes sont revenus à la barre avant de repartir, créant un vide autour du club. La page de l’ancien président Othman Jenayah qui s’est désisté, un moment, pour des raisons de santé et celle de l’ancien coach Faouzi Benzarti, qui a pris les rênes de l’équipe nationale, doivent être définitivement tournées pour tracer un nouvel horizon. Ce faisant, entre les dettes que le club n’arrive pas à éponger, le problème de gestion de l’effectif et le flou autour de la tenue des élections pour nommer le nouveau président du club, c’est un été compliqué et plein d’incertitudes que s’apprêtent à vivre les fans et les supporters qui retiennent forcément leur souffle.

Motifs de satisfaction

Sur ce, tout n’est pas à jeter aux orties et des motifs d’espoirs subsistent sachant que le club sait sortir la tête de l’eau quand la situation l’exige. Ainsi, la commission  «Étoile litiges» est en train de faire du bon travail avec, à sa tête, le chef de file Karim Akrout, médecin de vocation, et ce, en vue de lever l’interdiction de recrutements imposée par la Fifa, une sanction qui pèse sur le club depuis plus d’un an notamment au niveau des résultats sportifs. Autre motif de satisfaction, le pactole de 441.000 dinars, montant récolté grâce aux contributions des fans, dans le cadre de la campagne «Éternels Etoilistes» avec la vente de 8821 cartes et bons de soutien, permet de se rapprocher davantage du montant de 2 millions de dinars exigés pour clore les dossiers Houcine Benayada et Souleymane (impayés et arriérés de salaires non soldés). Cependant, le gouffre d’une lourde dette pèse encore puisque l’on parle de 6 millions de dinars de dettes cumulées…

Au niveau de la gestion de l’effectif à présent, c’est le plus grand chantier avec de nombreux joueurs arrivés en fin de contrat et libres de s’engager où ils le désirent. Après le départ acté de Fraj Ben Njima à Ajman aux Emirats, c’est également le cas du Malien Soumaila Sidibé, arrivé au club en janvier 2023 et qui va laisser un vide au milieu, étant libre de droit, même s’il sort d’une saison plutôt moyenne. Il serait convoité par le RS Berkane au Maroc. Mais le plus alarmant, c’est un éventuel transfert du jeune et véloce attaquant Raki Aouini qui dispose d’une clause libératoire de 750.000 Euros et qui va être difficile à retenir, étant pisté par des écuries européennes comme Le Havre… On apprend également que le club sahélien va proposer un nouveau contrat à Oussama Abid qui sort d’une saison décevante. Une clause libératoire de 5 millions de dinars est dans les tuyaux pour l’empêcher de succomber aux sirènes de clubs européens. Beaucoup de choix restent à revoir donc en l’état.

Olimpico, l’impératif d’une homologation

Enfin, le stade olympique de Sousse, «Olimpico», doit être impérativement réaménagé et finalisé, pour obtenir définitivement l’homologation de la CAF. Les chaises dans les gradins, la tribune de presse et un panneau d’affichage font partie des objectifs que les prochains dirigeants devront remplir. Aujourd’hui, en attendant la tenue d’une AG élective pour choisir le futur président, les figures emblématiques actuelles, Othman Jenayah et Hamed Kamoun en chefs de file, se sont réunis avec le président du comité de soutien et le reponsable juridique du club pour se concerter autour d’une future stabilité administrative et financière. Les Etoilés ont forcément de bonnes chances d’espérer.

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