Economie tunisie

Entrée en vigueur de la première loi sur l’Intelligence Artificielle : Comment s’y prendre pour optimiser les processus de production?

 

La Commission européenne vient d’annoncer l’entrée en vigueur de la loi européenne sur l’intelligence artificielle (AI Act), un texte inédit à l’échelle mondiale en matière de réglementation de l’intelligence artificielle. Cette loi, qui sera appliquée en 2026, vise à garantir que l’IA développée et utilisée dans l’UE soit « digne de confiance », avec des garanties pour « protéger les droits fondamentaux des personnes ». La commission s’est assignée aussi comme objectif de créer un marché intérieur harmonisé de l’IA dans l’UE, en encourageant l’adoption de cette technologie et en créant un environnement favorable à l’innovation et à l’investissement.

Depuis l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative, les experts sont unanimes : les progrès rapides de cette technologie posent des défis complexes, notamment en matière d’éthique, de sécurité et de régulation.

Dans le cadre de sa stratégie numérique, l’UE souhaite réglementer l’intelligence artificielle (IA) pour garantir de meilleures conditions de développement et d’utilisation de cette technologie innovante. L’IA peut apporter de nombreux avantages, tels que de meilleurs soins de santé, des transports plus sûrs et plus propres, ainsi qu’une énergie moins chère et plus durable…

Le texte, dont certaines dispositions deviendront contraignantes dès l’an prochain, adopte une approche « fondée sur le risque» et impose aux différents systèmes d’intelligence artificielle des contraintes proportionnées aux dangers qu’ils représentent pour la société.

La Tunisie face aux défis de l’IA

Bien que la Tunisie soit classée au 59e rang mondial avec un score de 28.55 au niveau des « Compétences en connaissances globales », il n’en demeure pas moins qu’elle a réalisé de très bonnes performances au niveau du sous-indicateur « Compétences digitales », la plaçant au 4e rang mondial et 3e rang arabe avec un score de 67.39.

Dans quelle mesure la Tunisie est bien préparée pour faire face aux défis de l’intelligence artificielle générative et quelles sont ses marges de manœuvre?

D’après l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives, l’étude réalisée par la banque d’investissement américaine Goldman Sachs sur l’intelligence artificielle générative a montré que « la croissance et la productivité pourraient augmenter respectivement de 7 et 1.5 % sur une période de 10 ans ».

Plus encore, l’étude « Gen-AI: Artificial Intelligence and the Future of Work », qui a mis l’accent de l’IA sur l’emploi a montré qu’environ 40% des emplois mondiaux sont exposés à cette technologie, « pourcentage qui pourrait augmenter avec le niveau de développement des pays ».

Selon cette même étude, les pays les moins préparés doivent investir dans l’infrastructure digitale et le capital humain pour tirer parti de l’IA.

Renforcer la souveraineté numérique du pays

Selon le « Government AI Readiness Index » publié depuis 2020 par Oxford Insights, qui évalue le degré de préparation des pays à ces transformations technologiques, « la Tunisie est classée 81e parmi 193 pays avec un score de 46.07. Au niveau partiel et plus précisément au niveau du volet des ressources humaines, bien que la Tunisie ait enregistré un score (45.97) inférieur à celui de l’année 2022 (49.75), il reste tout de même supérieur à celui de la région Mena (44,70) ». Il est important alors pour la Tunisie de « miser sur la qualification de la main-d’œuvre pour assurer une intégration efficace de l’IA dans les processus productifs en particulier et gagner le pari de l’intelligence en général ».

L’accélération du processus de transformation numérique, à travers la généralisation de l’usage des TIC, notamment dans les administrations et les services publics, va permettre de renforcer la souveraineté numérique du pays.

La généralisation de l’économie digitale (numérique) et l’introduction des outils de l’Intelligence artificielle (IA) au niveau des entreprises et des organismes de formation va, également, contribuer à l’accélération du développement de l’économie nationale et à favoriser l’amélioration de la gouvernance du secteur économique.

En effet, l’économie numérique, associée à l’IA et au Big Data, est un puissant vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité pour les entreprises. De par son caractère transversal et ultra dynamique, elle n’épargne aucun secteur d’activité  et est à l’origine aujourd’hui de la naissance de nouveaux secteurs innovants, tels que le e-commerce, le e-learning ou la cybersécurité.

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