Entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts : L’heure est à la synchronisation et à l’harmonie
Le Chef de l’Etat l’a clairement indiqué en recevant Brahim Bouderbala et Imed Derbali : l’ARP et le Cnrd ont l’obligation de rectifier les erreurs du passé en adoptant les législations qui mettent fin à l’exclusion et à la marginalisation
Quel rôle ou quelle mission se doivent de remplir, conformément aux attentes de leurs électeurs et électrices, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) ?
Si les Tunisiens se sont déjà habitués aux performances produites par les députés du Palais du Bardo, marquées notamment par les multiples modifications ou améliorations qu’ils ont réussi à introduire en 2023 et 2024 sur les projets de loi de finances et sur les projets de budget de l’Etat relatifs aux deux années indiquées, sans oublier l’amendement introduit à la loi électorale privant le Tribunal administratif de trancher les conflits électoraux, on a eu l’occasion, fin 2024, de découvrir comment les membres du Conseil national des régions et des districts allaient assumer, pour la première fois, la mission qui leur est confiée par la Constitution du 25 juillet 2021 en matière de discussion et d’approbation ou de rejet des plans de développement économique qui leur sont soumis pour examen par le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République.
Lundi 30 décembre et à l’orée de la nouvelle année administrative 2025, qu’on s’accorde à qualifier, d’ores et déjà, d’année de tous les défis et de tous les paris que les Tunisiens sont exhortés à réussir à relever, ensemble, dans une ambiance d’unité nationale dont le Président Kaïs Saïed ne cesse de dessiner les contours et de définir les conditions au Palais de Carthage et à l’occasion de l’entretien commun accordé par le Chef de l’Etat aux présidents de l’ARP, Brahim Bouderbala, et du Cnrd Imed Derbali, les analystes et les politologues qui se demandaient encore quels rapports devraient avoir les deux chambres législatives et comment les députés des deux palais du Bardo (le Cnrd a élu domicile, faut-il le rappeler, au siège de l’ex-Chambre des conseillers à quelques dizaines de mètres du palais de l’ARP) doivent se comporter, à l’avenir.
Plus particulièrement, pour ce qui est des projets de loi qui pourraient être l’objet de discorde ou de conflit.
Le Président Kaïs Saïed, comme à son habitude, a prodigué avec clarté et précision ses observations en soulignant la nécessité impérieuse de l’engagement des deux chambres «à élaborer des textes dont l’objectif est de mettre fin définitivement à ce qu’on appelle l’exclusion et la marginalisation».
Et le Chef de l’Etat d’insister, en particulier, «sur les projets de loi à caractère économique et social répondant aux attentes du peuple tunisien».
Les projets de loi tant attendus par les Tunisiens sont destinés, dans l’approche de gestion des affaires publiques développée par le Chef de l’Etat, à éradiquer définitivement le sentiment d’exclusion et de marginalisation, sentiment cultivé précisément auprès de plusieurs Tunisiens affectés — comme l’a précisé le Président — «par les choix économiques et sociaux erronés de la décennie révolue qu’il est impératif de corriger rapidement dans le respect des objectifs de la révolution».
L’œuvre de rectification des erreurs du passé et la mise au point de nouvelles législations qui vont de pair avec les objectifs de la révolution et avec les attentes réelles des Tunisiens longtemps privés de faire entendre leurs voix et de faire prévaloir leurs approches en matière de gestion de leurs affaires quotidiennes sont aujourd’hui offertes aux représentants du peuple agissant à l’ARP et au Cnrd qui accomplissent désormais leurs fonctions dans un cadre de synchronisation et d’harmonie avec les représentants de la fonction exécutive, c’est-à-dire avec la présidence de la République, le Chef du gouvernement et les membres du gouvernement.
Synchronisation, harmonie et entente résultant d’une réalité que personne ne peut aujourd’hui nier ou contester : «Les deux fonctions émanant — comme l’a clairement indiqué le Président à l’adresse du doyen Brahim Bouderbala et de Imed Derbali — de la même source, à savoir le peuple souverain, d’où un sens élevé de responsabilité nationale indispensable pour faire face à tous les défis».
Le Chef de l’Etat conclut : «Cette responsabilité constitue un pilier fondamental pour renforcer davantage l’unité nationale et avancer dans le processus de libération nationale».
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