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Enseignement: La crise est là…les solutions tardent à venir

Grèves, sit-in, journée de colère, rétention des notes, menace d’année blanche…C’est ainsi que se déroule l’année scolaire en cours.

Entre revendications sociales des professeurs, réformes pédagogiques, conflits entre le ministère de tutelle et les différents syndicats, les élèves ont été tiraillés et risquent de ne pas achever leurs programmes scolaires et ce, à l’approche des épreuves nationales.

Tout le secteur de l’enseignement est souffrant et le fossé entre l’école et les élèves se creuse de plus en plus.

Même le président de la République, la plus haute autorité de l’Etat, est intervenu, soulignant le caractère sacré du rôle des éducateurs, y compris les enseignants et les professeurs, à tous les stades de l’enseignement. Il a, dans ce sens, insisté sur la nécessité de trouver une solution dans les meilleurs délais, pour mettre un terme définitif à la crise liée à la rétention des notes.

Pour leur part, les parents ont même recouru à la justice et déposé une plainte, réclamant l’annulation de la décision des syndicats de l’éducation de retenir les notes des élèves et d’obliger les enseignants à remettre les notes aux administrations des établissements scolaires.

L’origine de la crise  

En effet, ladite crise est complexe. Les enseignants du primaire réclament la régularisation de leur situation, l’augmentation de leurs salaires et l’annulation de l’emploi précaire, conformément à un accord avec le ministère, qui n’a pas été signé, jusqu’à ce jour.

Les enseignants du secondaire, eux, réclament l’application d’un accord, signé en 2018, avec l’ancien gouvernement, qui promet la titularisation des contractuels, au bout de plusieurs années de travail.

Des revendications, légitimes, selon le ministre, Mohamed Ali Boughdiri, qui s’est, récemment, dit convaincu de l’importance du dialogue et de l’approche participative dans la résolution de tous les problèmes.

Des solutions trouvées…ou presque

Le mardi 23 mai courant, l’accord relatif à l’annulation de la rétention des notes au secondaire a été signé, en présence des ministres de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri et des Affaires sociales, Malek Zahi, du secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi, ainsi que de syndicalistes et de représentants du ministère des Finances et de la présidence du gouvernement.

Cette solution n’a pas plu à tous les acteurs du secteur. Il est important de noter que plusieurs enseignants dans les quatre coins du pays ont manifesté leur mécontentement dudit accord qui ne satisfait pas leurs revendications.

Par contre, aucun accord n’a été signé avec le syndicat de l’enseignement de base. D’ailleurs, c’est ce qu’a affirmé, Ikbel Azzabi, secrétaire général de la Fédération, ce jeudi, lors de son passage dans Midi Show. Il a, également, affirmé que la rétention des notes pour le primaire est maintenue, menaçant même d’escalade.

Et si on parlait des élèves ?

Quand on voit le taux d’abandon scolaire, on peut comprendre la gravité de la crise. En effet, en 2022, environ 67 mille élèves ont interrompu leurs études, durant l’année scolaire 2021-2022. Un chiffre hallucinant dans un pays qui considéré qu’une éducation solide reste le seul garant du progrès des peuples et de la construction d’un mur impénétrable contre l’extrémisme, le fanatisme et les tendances à la violence, comme l’a affirmé la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, à l’ouverture des travaux de la 41e conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation en 2021.

Lâameri Dorsaf

 


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