Ennahdha : dire que nous sommes derrière les vagues de migrants irréguliers est ridicule
Ennahdha : dire que nous sommes derrire les vagues de migrants irrguliers est ridicule
Le mouvement Ennahdha a dénoncé les accusations lancées à son égard par un journal tunisien, plaçant le parti à la tête d’un complot responsable de l’arrivée de migrants irréguliers de pays subsahariens dans le but de coloniser la Tunisie.
Dans un communiqué du 9 mai 2024, le mouvement Ennahdha a qualifié ces accusations de ridicules. Il a indiqué que la question des migrants irréguliers représentait un défi sécuritaire et social nécessitant une vigilance extrême. Le parti a estimé que la situation actuelle reflétait l’incompétence du pouvoir en place. La situation chaotique serait le résultat de l’absence d’une stratégie nationale inclusive dotée de mécanismes précis.
Le mouvement Ennahdha a insisté sur l’importance d’aborder la question migratoire tout en prenant en considération les aspects humain et sécuritaire de la chose conformément aux valeurs du pays et dans le but de préserver son image et sa réputation. Le parti a évoqué le positionnement géographique de la Tunisie et son appartenance à l’Afrique. Il a appelé à mettre fin à l’exploitation de la question de la migration clandestine à des fins électorales et à stopper tout discours pouvant impacter négativement le climat social et politique déjà en crise. Il a affirmé que ceci encourageait la division entre les Tunisiens.
Le mouvement Ennahdha a, également, exprimé son soutien au militant Jaouhar Ben Mbarek, détenu dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État depuis février 2023. Ce dernier a entamé une grève de la faim sauvage depuis le 23 avril 2024. Le parti a tenu le pouvoir en place responsable de la dégradation de l’état de ce dernier et de toute menace à sa santé et à sa vie. Ennahdha a, également, exprimé son soutien aux appels lancés par des personnalités publiques à Jaouhar Ben Mbarek pour mettre fin à cette grève.
Pour rappel, Jaouhar Ben Mbarek fait partie des détenus pour complot. La liste comporte également les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chayma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.
En guise de protestation contre sa détention, Jaouhar Ben Mbarek a entamé une grève de la faim sauvage depuis plusieurs jours. Il a décidé de se priver d’eau et de nourriture. Le secrétaire général d’Al Jomhouri et détenu dans la même affaire, Issam Chebbi a décidé d’entamer, lui aussi, une grève de la faim. Quelques jours après, et à la date du 29 avril, les autres détenus ont rejoint cette grève de la faim. Ils l’ont suspendue par la suite sauf Jaouhar Ben Mbarek qui maintient encore sa grève.
Par la suite, plusieurs personnalités et activistes ont lancé, lundi 6 mai 2024, un appel urgent au détenu politique, Jaouhar Ben Mbarek, pour mettre un terme à la grève de la faim sauvage, notamment après la dégradation de son état de santé. Les personnalités politiques signataires ont exprimé leur soutien absolu à Jaouhar Ben Mbarek, ainsi qu’à tous les détenus politiques, face aux injustices qu’ils subissent. Ils se sont engagés à poursuivre les mouvements de lutte pacifique jusqu’à leur libération. Parmi la longue liste des signataires,nous pouvons citer les noms de Kamel Jendoubi, Chaima Issa, Mokhtar Trifi, Sana Achour, Islam Hamza, Ayachi Hammami, Abdelaziz Essid, Hamma Hammami, Chaima Bouhlel, Sonia Dahmani, Majdi Karbai, Mohamed Hamdi, Elyes Chaouachi, Abderrazk Kilani, Wahid Ferchichi, Mohamed Yousfi, Bassem Trifi, Monia Ben Jemai, Abid Khelifi, Khalil Zaouia, Bassem Bouneni, Louai Chebbi, Raja Ben Slama, Hichem Ajbouni, Ahmed Souab, Nabil Hajji et Samia Abbou.
S.G
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