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En marge du report tardif du match JSO-CSS : Devoir de réalisme 

 

Entre la théorie des textes en vigueur censés être applicables pour tous et la dure réalité des états des lieux, le fossé est énorme

Un match reporté pour 24 heures la veille (le soir même !) du jour où il avait été désigné, ça n’arrive, malheureusement, que dans notre championnat. Quand le CSS avait sollicité le changement de l’heure du coup d’envoi de sa rencontre contre l’USBG du mercredi 25 septembre pour permettre une plus grande affluence de son public, la Ligue a opposé un veto catégorique. Mohamed Atallah, président désigné de la ligue, s’est empressé de jouer «l’innocent» dans cette décision et de prendre pour cible les règlements. Et de choisir, en outre, un bon bouc émissaire en parlant de refus catégorique de la Télévision ayant le droit de refuser le changement d’horaire de la diffusion. Ce qui lui a valu, d’ailleurs, un démenti cinglant de le part de la Télévision. Quelques jours plus tard, ces mêmes règlements brandis ne vont pas être respectés par la Ligue en décidant, dans un premier temps, le huis clos pour le match JSO/CSS au Chedly Zouiten, suscitant, cette fois, les protestations les plus vives et fondées (il faut l’avouer) des fans du nouveau promu de la Ligue 1 qui voulaient assister à la partie et soutenir leur équipe. Mise dans un réel embarras en l’absence de sanction de huis clos, la Ligue a été obligée de faire marche arrière et de reporter le match à la dernière minute (dans la soirée du vendredi) pour le dimanche 29 septembre ! Une vraie mascarade ! Évidemment, ça a attisé les tensions entre les deux clubs concernés avec des déclarations et des contre-déclarations qui ont dépassé les limites du tolérable et ont mis de l’huile sur le feu. Le CSS a reproché à la Ligue d’avoir «chambardé» tout le plan de la préparation technique et logistique de ce match. La JSO n’y est pas allée par quatre chemins pour «dénoncer un jour de récupération de plus offert à son adversaire pour le favoriser dans cette empoignade». Une querelle médiatique de très mauvais goût dont la Fédération et la Ligue n’avaient pas besoin alors qu’elle ont d’autres chats à fouetter.      

La dure réalité

Le problème profond est une question d’infrastructures,  de stades homologués et disponibles. Quand on ne peut pas appliquer l’article 151 des Règlements généraux (disposer d’un stade dûment homologué répondant aux normes réglementaires) et l’article 10 des Règlements sportifs (désignation par la Ligue des matches au plus tard deux semaines avant leur déroulement), le mieux est d’adopter un profil bas et d’arrêter de se réfugier derrière des règlements inapplicables avec la dure réalité qui en fait de simples lois sur le papier. Pour ce championnat, on ne peut que se rendre à l’évidence avec cette gestion au jour le jour et du cas par cas. La «force majeure» est devenue une habitude pour justifier ces infractions, alors qu’elle est dans sa définition même une mesure d’exception. Alors mettons au moins toutes les équipes sur un pied d’égalité devant le non-respect des règlements en vigueur. Un moindre mal pour une période de transition guettée par des lendemains difficiles qui risquent de déchanter. 

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