En marge des championnats d’Afrique de natation : Ils n’ont pas fait de vagues
Le «coubertinisme» a rendu l’âme depuis belle lurette. On participe pour gagner ou pour, au moins, jouer les premiers rôles. L’argent dépensé aurait pu servir à autre chose.
En dépit de tout ce que l’on a bien voulu raconter, notre natation va mal. Lors des derniers championnats d’Afrique, les seizièmes du nombre, les représentants tunisiens ont tout simplement fait de la figuration. Pourtant, les instructions ont été claires: «Nous participons pour ramener des résultats».
Comment dans ces conditions présenter un jeune dans l’épreuve du 800 mètres qui termine en cinquième position avec un retard de plus de trente secondes ? Le Sud-Africain Krys Mikhalkov a bouclé la distance dans le temps de 8’09 32 contre 8’39 84. Que faisait ce jeune dans cette galère ?De toutes les manières, c’est le retour en force de l’Afrique du Sud et la confirmation de l’Égypte, la bonne santé de la natation algérienne et l’éclosion du…. Soudan et du Sénégal. D’autres nations africaines ne manqueront pas de s’affirmer. Elles possèdent le nombre, les dispositions morphologiques idéales et surtout le désir de rompre les tête-à-tête de ceux qui se sont habitués au podium.On pourrait rétorquer qu’avec Ayoub Hafnaoui, nous aurions pu nous classer honorablement. Notre champion, en pleine préparation olympique, ne pouvait rejoindre ses camarades pour leur prêter main-forte. De toute évidence, il y a des contraintes et il y a des obligations. On engage un nageur en fonction de ses capacités et en connaissance de cause. Nous ne cesserons jamais de le répéter, il n’y a pas de récompense dans les sports de mesures et de chronos. Ou l’athlète se situe à quelques secondes qu’il est en mesure d’éroder, ou il n’a rien à faire dans un bassin où on concourt pour un titre continental.
Même scénario
Dans presque toutes les épreuves, le même scénario et les mêmes conséquences.
Mohamed Ali Chaouachi a, quand même, réussi à se classer troisième en éliminatoire, mais cela s’est arrêté là. Il faut, certes, donner une chance aux jeunes, mais ne jamais en faire une risée vis-à-vis de leurs adversaires.Le «coubertinisme» a rendu l’âme depuis belle lurette. On participe pour gagner ou pour, au moins, jouer les premiers rôles. L’argent dépensé aurait pu servir à autre chose. A partir des réseaux sociaux, nous aurions pu connaître les performances de nos adversaires. On ne l’a pas fait. Nos adversaires potentiels, eux, ont sérieusement travaillé. Nous avons beaucoup parlé pour ne rien dire.Le classement est tout ce qu’il y a de plus éloquent. Sont classés dans l’ordre :Egypte, Afrique du Sud, Algérie, Soudan, Sénégal. Notre natation a besoin d’un nouveau souffle.
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