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Eliminatoires mondial 2026 – L’équipe de Tunisie affronte la Namibie demain (17h00) : Nous aurons besoin d’un autre match !

 

C’est sûr que, face à la Namibie, nous aurons besoin d’une autre gestion tactique et d’un état d’esprit plus conquérant pour faire oublier la déception de la victoire sans gloire sur la Guinée équatoriale 

Mercredi, dans une confrontation âpre avec des Equato-Guinéens qui jouaient leur dernière carte pour garder un ultime espoir de rester en course, les Aigles de Carthage ont passé et ont fait passer à leur public une soirée difficile. Il est venu nombreux pour fêter une victoire, mais aussi pour se régaler et assister à un spectacle de qualité. Pour voir son équipe gagner mais aussi séduire. Il a eu droit à une demi-satisfaction : la joie de la victoire, mais pas l’euphorie d’un match plein. Dans sa conférence de presse qui a suivi la rencontre, Montasser Louhichi n’avait pas le grand sourire ni les mots assez forts pour valoriser les trois précieux points et la performance des siens. «Nous avons fait une très mauvaise première mi–temps», avait-il avoué. «Au lieu d’imposer notre pressing, nous avons été malmenés et pris à la gorge. En seconde période, nous avons fait les réajustements tactiques qu’il fallait et il y a eu une amélioration de la prestation collective de l’équipe. Nous avons été récompensés par un but sur penalty de Mohamed Ali Ben Romdhane et nous aurions pu inscrire un autre si Saifallah Ltaief avait donné le ballon à Haithem Jouini dans une position idéale. Nous avons gagné ce match qu’il fallait gagner et c’est le plus important».  Il était donc évident pour Montasser Louhichi que, malgré ce succès à l’arraché, ce match contre les Equato-Guinéens n’était pas aussi réussi qu’il l’aurait souhaité. Dans la bataille non moins âpre de demain contre la Namibie, il faudra donc proposer un football moins poussif, un jeu plus fluide avec de l’audace, de la générosité, plus de rythme, de prise de risques offensifs, de travail de percussion et d’efficacité dans la zone de vérité namibienne.

Le grand  changement qui s’impose 

Le visionnage du match de la Namibie sur le même stade de Johannesburg contre le Liberia a permis au staff technique de l’équipe de Tunisie de se rendre compte que ces Namibiens, bien  qu’ils nous aient battus au premier tour de la dernière CAN, ne sont pas en mesure de rééditer pareil exploit et d’être de nouveau pour nous une équation à multiples  inconnues comme l’a été la Guinée équatoriale mercredi. Montasser Louhichi ne doit pas tarder ni peiner pour trouver la zone la plus vulnérable dans le dispositif de notre adversaire d’aujourd’hui. Devant les Equato-Guinéens, il n’a pas réussi à trouver des solutions pour désarticuler et désarçonner les deux rideaux défensifs placés haut et formant un bloc des plus hermétiques aux alentours des 16 mètres 50 des buts de Jésus Owono. Ce n’est qu’en avançant Mohamed Ali Ben Romdhane d’un cran comme pointe du triangle du milieu de terrain pour le mettre entre ces deux lignes compactes du Nzalang Nacional qu’il a trouvé la parade. Comprenant un peu tard qu’avec une défense plate (les deux latéraux Mathlouthi et Abdi se limitant au rôle défensif), un milieu de terrain en apparence en triangle mais également plat dans le positionnement des trois demis sur une même ligne,  une attaque plate elle aussi avec Elias Sâad en 9,5 et pas en avant-centre classique avancé, empêchant ainsi les Hamza Rafia et Elias Achouri de dézoner et de décrocher beaucoup vers l’intérieur de la surface, le jeu de l’équipe était trop horizontal pour pouvoir créer des failles et adresser les passes décisives dans les intervalles et mettre, ainsi, les attaquants en situation parfaite. C’était donc en toute logique que ce jeu a été trop stéréotypé et stérile. Quand on ne place pas les joueurs dans leurs meilleurs registres, quand on ne leur donne pas les meilleures conditions de faire étalage de leur talent et quand on freine leur instinct, on ne peut pas leur demander de grands exploits quand le système de jeu adopté ne marche pas. Aux yeux des observateurs, des médias,  de l’opinion publique, ces joueurs ont été, pour leur prestation pas très satisfaisante, vulnérabilisés, voire culpabilisés. Pour être remis en selle à partir de demain, ils ont besoin d’être remis en confiance. Montasser Louhichi a fini, après le match,  par reconnaître les limites de son potentiel offensif. Certes, nous n’avons pas l’un parmi les meilleurs championnats du monde, mais il aurait dû en piocher parmi les plus brillants au niveau local en joueurs relayeurs, en bons derniers passeurs et en buteurs. Montasser Louhichi l’a d’ailleurs lui-même confirmé sans aller au bout de sa soi-disant conviction et a préféré un surdosage en défenseurs et en demis de récupération. Après les blessures de Seifeddine Jaziri et de Saifallah Ltaief, il regrette ce manque d’arguments et de solutions en attaque. Mais trop tard pour rectifier. Les changements qui s’imposent pour une approche nouvelle de ce match à six points contre la Namibie se feront avec les joueurs sous sa main.

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