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Eliminatoires de la CAN – L’équipe de Tunisie s’impose devant la Gambie : Pas de quoi pavoiser…

 

Cet effet Benzarti, on ne l’a pas vu. Seule la chance qui lui sourit à deux fois et quelques individualités qui s’illustrent à deux reprises.

L’image est étrange : quelque temps après le but salvateur de Ben Romdhane, Faouzi Benzarti, dans tous ses états (comme d’habitude) et furieux comme si son équipe a encaissé un but, est réconforté par son adjoint Kaïs Yaâkoubi. Au lieu de se soulager, de marquer un geste de bonheur ou de satisfaction, au moins respirer et transmettre une image zen aux téléspectateurs, Benzarti se révolte. Pourquoi ? Il est rare de trouver des entraîneurs galérer après que leur équipe marque, c’est quelque chose de très spécial chez quelques entraîneurs auxquels rien ne plait, même un but marqué. Cette image très atypique reflète bien le personnage incommode de Benzarti, l’entraîneur et maintenant le sélectionneur (bon gré mal gré) qui n’a pas changé. Son attitude émotive, dont il use trop même, quitte à être simulée et lassante, cache sûrement son incapacité à offrir un football plaisant et convaincant. Benzarti, qui a tout fait pour débarquer en sélection avec beaucoup de malice (profitant du vide  à la FTF et surtout des ambitions de Wassef Jelaïel et de son «opportunisme»), est aujourd’hui le premier décideur en sélection. Et comme c’est quelqu’un qui ne peut pas changer, il demeure obstiné et archi-conservateur. En 4 jours, il l’a confirmé en insistant sur des choix déplacés et qui n’ont pas fonctionné. Il a insisté à reconduire Ben Ouannes sur le côté droit de l’attaque (alors que c’est un gaucher qui a toujours évolué en tant qu’excentré gauche) et Ali Youssef en tant qu’avant-centre. Et il a fini par faire les mêmes changements pour ce double choix, en lançant Jouini et plus tard Mejri. L’équipe de Benzarti n’a pas changé par rapport au match de Madagascar : elle est fébrile en défense avec des bourdes de placement de Meriah et Talbi, et un bloc qui se découvre trop en avançant pour presser aveuglement l’adversaire. C’est une équipe qui ne rassure pas même si elle s’estime très heureuse et chanceuse pour ces 6 points ramassés. C’est même un énorme coup quand on voit le volume de jeu produit et ces mêmes lacunes qui reviennent en charge même quand on change d’entraîneur. Pour ceux qui attendaient une reprise et un rebond ou tout simplement l’effet Benzarti, ils doivent espérer et attendre d’autres matches. Le nouveau sélectionneur a modifié un peu la composition du groupe en relançant les joueurs influents et bannis, et écarté les nouveaux cadres (dont certains préfèrent ne pas collaborer avec le nouveau sélectionneur à cause de son tempérament agressif), mais remarquez combien de blessures en quelques jours, et remarquez aussi les gestes (clichés) d’agacement et de nervosité de Benzarti au bord du terrain. On ne va pas trop s’attarder sur ses insultes répétées deux fois et entendues en live par tout le monde. Il ne changera pas.

Il ne peut pas en tout cas. C’est même un outil de travail pour leurrer et impressionner les esprits simples et les gens influençables en football. Et la vérité, ils sont nombreux à tomber sous le charme d’un entraîneur aussi chanceux et aussi classique, voire usé et dépassé.

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