Echos Monde
Le commerce de marchandises du G20 recule au 3e trimestre 2023
Le commerce de marchandises du G20 en valeur, mesuré en dollars courants des États-Unis, a reculé au troisième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, a indiqué l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).
Après une baisse enregistrée au trimestre dernier, les exportations et les importations ont de nouveau chuté respectivement de 1.2% et 2.1%, reflétant un ralentissement prolongé, notamment en Asie de l’Est et en Europe. Les exportations de marchandises ont diminué de 1.5% dans l’Union européenne avec plus de 2.0% en Allemagne et en France, en grande partie à cause de la baisse des ventes de machines et de matériel de transport, précise l’Ocde.
Le commerce de marchandises a également reculé en Asie de l’Est, la Chine ayant enregistré une baisse de 6.1% de ses exportations, en partie due aux machines et aux produits sidérurgiques, et une baisse de 3.5% de ses importations.
L’Amérique du Nord a défié la tendance, enregistrant un rebond de ses exportations, notamment les États-Unis, principalement grâce à la vigueur des échanges commerciaux dans les secteurs de l’automobile et de l’énergie.
Les estimations préliminaires indiquent une croissance stable du commerce de services du G20 en valeur fin 2023. Les exportations et les importations de services ont augmenté respectivement de 0.1% et 0.2% seulement au T3 2023, après une croissance de 1,1 % et 1,0 % enregistrée au T2 2023.
Chute des cours du pétrole
La réunion ministérielle des pays membres de l’alliance Opep+ a été repoussée au 30 novembre, a annoncé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les treize membres de l’Opep, menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix partenaires, conduits par la Russie, doivent décider de leur prochain objectif de production face à des prix du brut en berne. Cette réunion est en effet très attendue par les marchés alors que les prix ont dévissé depuis fin septembre, le Brent évoluant désormais sous la barre des 80 dollars, sur fond d’inquiétudes pour la demande mondiale.
L’Opep prévoit une augmentation continue de la demande mondiale d’ici 2045
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié récemment son rapport 2023 sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale, prévoyant une augmentation continue de la demande de pétrole d’ici à 2045. Selon le scénario de référence de l’Opep, la demande de pétrole atteindrait 116 millions de barils par jour (mb/j) d’ici 2045, soit une augmentation de 16,5% par rapport aux projections de 2022 (109,9 mb/j). Le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al Ghais, a déclaré que cette demande pourrait même être plus élevée. Il a souligné que le monde continuera à avoir besoin d’énergie dans les décennies à venir, malgré les appels à réduire les énergies fossiles.
«Ce qui est clair, c’est que le monde continuera à avoir besoin de davantage d’énergie dans les décennies à venir», a-t-il dit dans ce rapport à quelques semaines du début de la COP 28 à Dubaï, où les discussions sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la transition vers des énergies plus propres devraient être au centre des préoccupations. L’Opep prévoit que la demande mondiale de pétrole sera tirée par les pays non membres de l’Ocde, notamment l’Inde, tandis qu’elle déclinera dans la zone Ocde, principalement composée de pays riches. Pour répondre à cette demande croissante, l’Opep estime que des investissements pétroliers d’environ 14.000 milliards de dollars seront nécessaires d’ici 2045, soit environ 610 milliards de dollars en moyenne par an. Al Ghais a souligné l’importance de réaliser ces investissements pour le bénéfice à la fois des producteurs et des consommateurs. L’Opep a également critiqué les appels à arrêter les investissements dans de nouveaux projets pétroliers, soulignant que cela pourrait entraîner un chaos énergétique et économique. «Les appels à arrêter les investissements dans de nouveaux projets sont malavisés et pourraient conduire au chaos énergétique et économique», a mis en garde Haitham Al Ghais. Cette déclaration fait référence au scénario envisagé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, qui prévoit un effondrement de la demande de pétrole grâce à l’essor des énergies propres. A l’inverse, le scénario de référence de l’Opep défend «une approche réaliste de la demande énergétique», soutenant «qu’il n’existe pas de solution unique pour répondre à la croissance mondiale des besoins en énergie». Malgré les ambitions des économies développées en matière d’énergies bas carbone, l’Opep estime que les investissements dans les énergies renouvelables sont encore en retard par rapport aux objectifs. L’Opep a également examiné d’autres scénarios, dont l’un avec une part plus importante d’énergies renouvelables entraînant une baisse de la demande de pétrole de 18 mb/j par rapport à sa référence de 2045. Un autre scénario, basé sur une croissance économique plus élevée et une coordination climatique moindre, aboutirait à une hausse de 6,3 mb/j en 2045. L’Opep soutient enfin les technologies de captage du carbone comme une partie de la solution pour réduire les émissions de CO2, bien que ces technologies ne soient pas encore matures.
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