Echos Afrique
Le Maroc profite du diesel russe
Face à l’embargo européen sur les produits pétroliers russes, le Maroc a renforcé ses importations de diesel en provenance de la Russie en 2023. Selon les données du London Stock Exchange Group (LSEG), révélées par Reuters, le Maroc figurait parmi les principaux acheteurs de ce carburant sur le continent africain.
La Russie a augmenté ses exportations de diesel vers l’Afrique de plus de 300% en 2023, passant de 2,4 millions de tonnes en 2022 à 10,2 millions de tonnes. Cette tendance devrait se maintenir en 2024, avec 0,8 million de tonne exportées en janvier.
Le diesel russe présente deux avantages majeurs pour les pays africains : son coût et sa qualité. D’une part, il est moins cher que le Brent, le prix de référence international du pétrole, de 2,5 dollars en moyenne par baril, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). D’autre part, il est plus respectueux de l’environnement et plus adapté aux capacités de raffinage locales, car il contient moins de soufre que d’autres types de diesel.
Le Pnud lance «Timbuktoo» pour révolutionner les startup en Afrique
Lors de sa 24e réunion annuelle à Davos, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a officiellement dévoilé l’initiative révolutionnaire «Timbuktoo» en partenariat avec plusieurs pays africains. Présentée lors d’une session spéciale du Forum économique mondial, cette initiative audacieuse est présentée comme la plus grande facilité de financement au monde, réunissant des capitaux catalyseurs et commerciaux pour soutenir l’écosystème des startup en Afrique. Cette initiative vise à propulser l’élan de la jeunesse africaine et à exploiter son abondance de talents innovants.
Une enveloppe de 3 millions de dollars a été allouée pour lancer le Fonds d’innovation africain de Timbuktoo, hébergé à Kigali. L’objectif est d’atteindre un milliard de dollars afin de créer des opportunités et de libérer le talent et la créativité de la jeunesse africaine.
Pour de nombreux pays africains, le principal défi est désormais de mettre en place les structures adéquates pour permettre aux jeunes Africains de créer des entreprises innovantes.
Le Pnud, promoteur de «Timbuktoo», vise à combler les lacunes critiques dans l’écosystème des startup africaines en collaboration avec les gouvernements, les investisseurs, les entreprises et les universités du continent. L’administrateur Achim Steiner a qualifié «Timbuktoo» de «nouveau modèle de développement», rassemblant des acteurs clés pour agir simultanément sur tous les fronts. L’initiative abordera des aspects tels que la législation favorable aux startup, la création de startup à l’échelle mondiale, la réduction des risques de capital, et la mise en place des UniPods (University Innovation Pods) à travers l’Afrique pour favoriser l’innovation. Actuellement, la part de l’Afrique dans la valeur mondiale des startup est seulement de 0,2%, contre 2% pour la valeur du commerce mondial. «Timbuktoo» aspire à mobiliser et à investir 1 milliard de dollars pour transformer 100 millions de moyens de subsistance, créer 10 millions de nouveaux emplois dignes, et stimuler l’innovation à travers l’Afrique. La conception de «Timbuktoo» combine capital catalyseur et commercial pour réduire les risques d’investissement privé, avec une approche panafricaine soutenant les startup et l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial.
Extension de la Zlecaf : une trentaine de pays ciblés en 2024
Le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), Wamkele Mene, a révélé des plans ambitieux pour étendre le régime de libre-échange à près de 30 pays africains au cours de l’année 2024. Cette annonce fait suite à un projet pilote réussi impliquant sept pays l’année dernière, marquant ainsi une étape majeure vers une intégration économique plus poussée sur le continent. Mene a souligné l’intention de la Zlecaf d’accélérer sa mise en œuvre cette année. Il a noté que les premiers échanges commerciaux entre les pays africains ont déjà commencé, bien que les volumes ne correspondent pas encore aux objectifs fixés. Cependant, il a exprimé une confiance accrue dans la capacité des pays africains à stimuler le commerce intracontinental.
Le secrétaire général de la Zone de la Zlecaf a mis en avant le cadre juridique développé par les pays africains pour établir un marché unique efficace. Il a également mentionné le lancement prévu en 2023 du Système panafricain de paiements et de règlements (Papss), une initiative visant à surmonter les obstacles liés à la convertibilité des devises, considérés comme un frein à la croissance économique en Afrique.
Il a noté que les échanges commerciaux entre les pays africains englobent désormais une diversité de secteurs, allant des produits agricoles transformés aux biens manufacturés, en passant par les services. Selon lui, les leçons tirées jusqu’à présent indiquent que le secteur privé à travers le continent est prêt à bénéficier de la Zlecaf.
Par ailleurs, l’essai pilote réussi de l’Initiative sur le commerce guidé a permis à sept pays d’accéder à certains marchés à des tarifs préférentiels pour divers produits. Pour cette année, les efforts de cette initiative se concentreront sur le secteur des services, notamment le tourisme et les services bancaires.
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