Echos Afrique
CEA : renforcer l’expertise digitale féminine en Tunisie
La Section chargée de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes relevant de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) organise, du 4 au 7 septembre à Tunis avec le partenariat des ministères de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées et des Technologies de la communication, un atelier de formation sur le thème « Renforcement des capacités digitales des femmes et des filles en Tunisie ».
L’objectif de cet atelier est de renforcer la capacité du pays à mener ses propres programmes de formation en formant des formateurs dans le domaine digital, de manière à contribuer à l’émergence d’un grand nombre de femmes et de filles disposant des compétences nécessaires aux emplois d’avenir, tout en les préparant à tirer profit de l’économie numérique et de l’information.
Les travaux de la rencontre porteront sur divers sujets, dont la cybersécurité, le marketing digital, la diffusion en ligne, la connexion des femmes aux marchés régionaux et mondiaux et aux flux d’information, la création de contenu numérique, comment exploiter l’économie de l’information ainsi que l’utilisation d’outils émergents, tels que l’intelligence artificielle et l’automatisation des processus de travail. Une phase ultérieure du projet de formation prévue pour 2024 portera sur le commerce électronique, la finance numérique, les sciences spatiales et la télédétection pour renforcer la contribution des femmes dans les domaines de l’agriculture et de la résilience climatique.
La pandémie du Covid-19 a entraîné une dépendance accrue des pays africains à l’égard des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de la digitalisation et de l’utilisation des plateformes en ligne pour effectuer des transactions commerciales, ainsi que pour des activités d’apprentissage et de développement. Ce changement offre actuellement une opportunité pour les femmes de s’engager dans de nouveaux rôles économiques et de contribuer à une reprise économique plus rapide et à une croissance résiliente.
La section chargée de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes de la Division chargée des affaires de genre, de la pauvreté et des politiques sociales de la CEA vise à faciliter l’émergence d’une masse critique de femmes et filles dans les domaines de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques (Stem).
La demande concernant le fret aérien baisse de 4,4%
Les contraintes économiques actuelles continuent d’affecter le redressement post-covid de l’industrie aérienne, notamment le segment fret, dont le niveau de progression paraît relativement timide au regard des prévisions annoncées au lendemain de la crise sanitaire.
En juin, la demande africaine de fret aérien (mesurée en tonnes-kilomètres) a chuté de 2,8% en glissement annuel, selon le récent rapport de l’Association du transport aérien international (Iata). Au cours des 6 premiers mois, les volumes de fret ont baissé de 4,4% par rapport à 2022. Pour l’Iata, des facteurs, tels que la baisse de la production manufacturière et des exportations mondiales, ont influencé la demande dont la courbe a connu une régression quasi généralisée à l’échelle mondiale, avec un taux de recul atteignant 3,4 % en juin et 8,1% au premier semestre par rapport aux données de 2022.
«Le commerce transfrontalier mondial a diminué de 2,4 % d’une année à l’autre, en raison du ralentissement de la demande et des conditions macroéconomiques difficiles. L’écart entre les taux de croissance annuels du fret aérien et le commerce mondial de marchandises s’est rétréci à -2,6 points de pourcentage, ce qui représente l’écart le plus faible depuis janvier 2022 », a expliqué l’Iata dans le rapport. « Nous gardons espoir que les conditions commerciales difficiles pour le fret aérien s’atténueront à mesure que l’inflation diminuera dans les grandes économies. Ceci, à son tour, pourrait encourager les banques centrales à assouplir la masse monétaire, ce qui pourrait stimuler une plus grande activité économique », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’Iata.
Dessalement de l’eau de mer pour contrer le stress hydrique
Face à un stress hydrique exacerbé par les effets du changement climatique, le Maroc prend des mesures avant-gardistes pour sécuriser durablement son approvisionnement en eau, notamment par la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (Pnaepi) 2020-2027, la construction de nouveaux barrages et la mise en place de solutions innovantes dans le domaine du dessalement de l’eau de mer.
Des méga-projets ont été concrétisés dans le cadre du Pnaepi, un programme qui, trois ans après son lancement, s’est vu allouer un budget total de 143 milliards de dirhams (Mmdh), se concentrant principalement sur la mobilisation des ressources en eau à travers la construction de vastes infrastructures de stockage d’eau. Le Maroc a renforcé sa capacité de dessalement de l’eau de mer avec 12 stations existantes, ayant une capacité globale installée de 179 millions de mètres cubes par an. De futurs projets de dessalement devraient voir le jour grâce à des partenariats public-privé (PPP), considérés comme un moyen efficace de capitaliser sur l’expertise du secteur privé.
Outre la mise en œuvre des stations de dessalement, la construction de 18 nouveaux barrages, qui viendront s’ajouter aux 152 grands barrages et 141 petits barrages existants, représente une autre dimension cruciale de la stratégie marocaine en matière d’eau, visant à augmenter la capacité totale de stockage à plus de 27 milliards de m³, tout en complétant les milliers de puits et trous d’eau dédiés à l’extraction des eaux souterraines. En mettant résolument en œuvre le Pnaepi et en investissant dans des stations de dessalement et de nouveaux barrages, le Maroc adopte une approche proactive pour un approvisionnement en eau durable de sa population et de son économie.
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