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Détournement NTIC: La désinformation et la diffamation ne resteront pas impunies

En réaction à la déclaration du Président de la République selon laquelle l’État ne peut ni ne doit être géré par Facebook, Pr Hammami a estimé que le paysage politique national est, effectivement, administré par les réseaux sociaux depuis 2011.

Rumeurs… Intox… Désinformation… et bien d’autres maux des temps modernes se sont répandus dans la société à travers, notamment, les réseaux sociaux, devenus des lieux de prédilection de ces « cyber-crimes ». Maux ordinaires, revers de la médaille, dommages collatéraux générés par les nouvelles technologies.

Les explications et justifications se multiplient.

Via des comptes et faux profils créés pour la « mauvaise cause », des personnes et autres groupes s’adonnent à cette triste et odieuse gymnastique faisant feu de tout bois, ciblant des personnes, événements, actualités…Rien n’échappe à leur malfaisance.

Et pas plus tard que ce vendredi, le Chef de l’Etat a fustigé ce que certains « pseudo » experts diffusent via les réseaux sociaux, en évoquant des chiffres erronés pour déstabiliser le marché de la consommation à titre d’exemple.

C’est dire que des forces occultes ne cessent de propager de fausses informations pour créer sciemment les « crises » et déstabiliser le climat social.

A ce propos, et selon une étude menée par une équipe de spécialistes chapeautée par le professeur Sadok Hammami, la désinformation est devenue un outil de gestion de l’opinion publique. « Il s’agit, indique t-il, d’un concept visant à nuire à un acteur politique ou à une quelconque autre institution, sachant qu’il est impératif de faire la différence entre la désinformation et la fausse information ».

D’ailleurs, en réaction à la déclaration du Président de la République selon laquelle l’État ne peut ni ne doit être géré par Facebook, Pr Hammami a estimé que le paysage politique national est, effectivement, administré par les réseaux sociaux depuis 2011.

C’est dans ce cadre, conclut-il, que certaines pages affiliées à des partis politiques n’hésitent pas à tromper l’opinion publique, usant de la manipulation des chiffres et des informations.

Les médias publics comme référence

On citera, dans ce cas, les « informations » relayées au sujet de la présence en Tunisie de pas moins de 800 mille migrants subsahariens, alors qu’en réalité, leur nombre ne dépasse guère les 80 mille.

D’où la nécessité, selon les analystes, de mettre en place une stratégie consistant à protéger l’opinion de la désinformation, par le biais d’une concentration sur des médias publics forts comme référence.

Etant donné que la désinformation est devenue carrément une puissante machine utilisée par toutes sortes d’intervenants extrêmement nuisibles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les pouvoirs publics sont donc face à de grands défis pour réduire leur impact.

Identifiés et déférés

C’est donc dans le cadre de cette lutte engagée par l’Etat que les ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Technologies de la communication ont publié, récemment, un communiqué dans lequel ils se sont engagés à sévir contre « le dénigrement, la calomnie, la propagation des rumeurs et des informations mensongères sur les réseaux sociaux ».

Aussi, des poursuites pénales seront-elles engagées contre les auteurs de ces pages qui diffusent  les diffamations, osant porter atteinte à l‘honneur des personnes, en les citant nommément, et en exhibant leurs photos sur Facebook et autres plateformes.

A ce titre, personne ne peut prétendre s’opposer aux efforts des pouvoirs publics, au nom de la liberté d’expression.

Alors que l’éradication de la désinformation et la sanction de ces diffamateurs qui, tôt ou tard, seront identifiés et déférés devant la justice représente une revendication nationale pour assainir les climats social et politique.

C’est, donc, à juste titre qu’une guerre est déclarée contre ces lobbies et à leurs hommes de main qui se croient à l’abri de toute poursuite, en se dissimulant derrière des « pseudo » qui leur servent d’outils pour porter préjudice à l’Etat et aux citoyens.

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