Désignation d’un Comité de direction provisoire à l’UST: L’optimisme est de rigueur
Premières lueurs d’espoir à Tataouine après tant de semaines de frayeurs.
C’est dans ces mêmes colonnes que nous avons incité les autorités régionales et locales de Tataouine d’user de tout leur poids dans la région afin de trouver, voire imposer, une sortie urgente de la crise qui menace de disparition un club qui a su, pendant huit ans faire la joie des Tataouinis. Cet appel à la détresse exprimé par les supporters des « Bleu et Rouge » au plus haut sommet de l’Etat a trouvé un écho favorable et tout laisse penser au dénouement de la crise administrative en attendant la fin des soucis financiers. Après deux rendez- vous manqués (10 et 20 juillet) pour trouver un nouveau bureau directeur issu des urnes, les efforts du gouverneur de Tataouine ont finalement abouti via la désignation d’un comité de direction provisoire chargé de gérer les affaires du club. Quatre candidats ont eu le courage d’accepter la mission pour attaquer un grand chantier et entamer un parcours délicat. Le nouveau « repreneur » du club est Mohamed Ben Dhaou au poste de président avec Abdelhafidh Boussâa comme 1er vice-président, Mohsen Aidoudi en tant que secrétaire général et l’ex-président démissionnaire Akrema Wadhen en tant que trésorier, poste qu’il a occupé avant d’endosser la première responsabilité. Un groupe restreint pour une charge assez lourde et une véritable course contre la montre pour sauver ce qui peut l’être.
Ecueils surmontables tout de même
Comparée à celle d’autres clubs, la crise de l’équipe de Tataouine est quand même gérable avec un minimum de ressources financières et de bonne volonté. La seule subvention de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières ( Etap ), partenaire officiel et premier sponsor et donateur du club, peut résorber tout le problème.
Fixée à 1, 2 milliard par an puis rabaissée à 800.000 DT, cette somme, même modeste pour un club professionnel de première division, peut éponger les dettes actuelles qui ne dépassent pas les 200.000 DT. L’UST n’a besoin que de 80.000 DT plus quelques frais pour lever dans un premier temps l’interdiction de recrutement concernant deux dossiers, notamment celui de son meilleur joueur étranger, la saison écoulée (le Sénégalais Aziz Diaw ). Il lui faut en tout 53 mille dinars pour régler les litiges de joueurs locaux et éviter de dépasser l’ultimatum de règlement des dettes, imposé par la CAF pour participer au championnat. Elle a besoin également de 55 mille dinars pour gommer les amendes infligées la saison écoulée, condition incontournable pour compléter son dossier d’engagement pour la saison 2024 / 2025. Bien entendu, ce n’est pas tout pour dégraisser toutes les dettes antérieures (arriérés de paiement de joueurs, factures en instance de fournisseurs d’équipements sportifs, hôtels, régularisation de chèques impayés), mais c’est le premier grand pas à franchir pour sortir du bourbier. Et le coup est jouable car l’UST n’a pas à recomposer tout son effectif. Ayant effectué la saison dernière le recrutement de 21 joueurs, 18 de ces recrues sont encore sous contrat pour l’actuelle saison, et il n’y aura pas le grand vide à meubler et de grandes brèches à colmater au sein du groupe. Il suffit de régulariser une partie des rémunérations des joueurs restants non honorées et il n’y aura pas nécessité à faire le plein de recrutements pour former la liste des 30 joueurs seniors autorisée. Quelques renforts suffisent. Et tout entraîneur n’hésitera pas à prendre en charge un effectif homogène où il n’y aura pas le gros problème de manque de continuité.
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