Des voitures sécuritaires encerclent le domicile de Fadhel Chaouch

Le jeune activiste, Fadhel Chaouch, a lancé, dimanche 15 septembre 2024, un appel de détresse sur sa page Facebook, indiquant qu’il était enfermé chez lui, à cause des voitures sécuritaires encerclant son domicile. 

Le jeune homme fait partie d’un groupe actif sur les réseaux sociaux, dénommé « S’hab El Cristal » [ndlr: les copains du Cristal (marque de tabac populaire)]. Ce groupe mène une campagne électorale satirique, épinglant le pouvoir en place. 

Après son premier statut, Fadhel Chaouch assure qu’il n’a pas été arrêté et que les deux véhicules sécuritaires avaient quitté les lieux. Il a, toutefois, expliqué : « Merci à toutes les personnes qui sont venues et ont partagé. Je vais bien maintenant, entouré de mes camarades. La police est partie de devant la maison sans donner de raison pour sa venue. Jusqu’à présent, il n’y a rien de concret, mais ils pourraient revenir à tout moment, bien qu’il n’y ait rien d’officiel. Pour ceux qui demandent ce qui s’est passé, voici les détails :

Aujourd’hui, une brigade de police en civil est venue à la maison. Ma mère leur a ouvert la porte, et ils lui ont dit qu’ils cherchaient Fadhel. Ma mère leur a demandé de lui montrer une convocation officielle pour vérifier leur identité et comprendre l’accusation, par respect de la loi. Ils ont refusé et ont dit que c’était une procédure de routine, mais ma mère a insisté sur le respect de la loi. Ils sont donc restés devant la maison, attendant que je sorte pour m’arrêter. Je suis resté à l’intérieur jusqu’à ce que mes camarades arrivent. Après un certain temps, les voitures sont parties, et je ne sais pas s’ils reviendront ou non.

Je tiens à rappeler que nous menons une campagne critique et satirique (troll) sur la situation électorale dans le groupe « S’hab El Cristal », et cela relève de notre droit à la liberté d’expression pour exprimer notre vision et notre position face à la situation actuelle. J’espère que ce n’est pas la raison de cette tentative d’intrusion et d’arrestation, car si c’est le cas, ce serait un coup dur pour la liberté.

Je tiens les autorités responsables de ma sécurité et de celle de ma famille. ». 

S.H