Des révélations cet été : Ces jeunes qui promettent
La saison estivale a été, quand même, très prolifique au niveau des résultats, en dépit de la forte chaleur qui a incommodé un très grand nombre de participants et qui a, par voie de conséquence, agi sur les performances.
Toujours est-il que les compétitions qui ont lieu soit au niveau national qu’international ont permis l’émergence d’un certain nombre de jeunes de qualité.
Bien entendu, ce ne sont-là que des prémices, mais les tests, le métier et l’expérience du personnel d’encadrement sont en mesure de mieux apprécier les profils que représentent ces jeunes et moins jeunes, car il y a des éléments qui ont progressé de manière spectaculaire qui ne demandent qu’à être relancés et d’autres qu’il s’agit de mettre sur les tablettes de ceux qu’il faudrait surveiller de très près. Tous ces jeunes ne seront pas de futurs champions du monde ou olympiques, mais ce genre d’appréciations n’est jamais une prophétie issue d’un message divin, mais des indices et des sensations nées du comportement de ces éléments : leur amour pour le sport qu’ils ou elles ont choisi avant tout, leur combativité, leur style, leur endurance, leur volonté dans les moments cruciaux d’une épreuve. Cela donne une idée assez éloquente de ce que représente ce spécimen issu d’une génération spontanée ou sortant d’une école de formation. C’est, entre parenthèses, le mot « académie » que l’on se plaît à employer ces derniers temps.
Ces sports inviduels !
L’intérêt de ces éléments réside dans le lieu d’où ils viennent : des sports individuels où «tout homme ou femme représente une médaille». Il n’y a rien de subjectif dans ces appréciations. Les temps ou les performances ne se discutent pas s’ils sont sans intérêt.
En natation, nous avions soulevé le cas de Rami Rahmouni qui avait réalisé des chronos et des records prometteurs. Déjà, les requins se jettent dessus pour enrichir leur carte de visite, alors que son cas est aussi délicat qu’intéressant. Il ne peut pas être confié à n’importe qui.
En athlétisme, que ce soit à Oran ou à Oman, Nada Trabelsi s’est mise en évidence, sur 1.500 mètres. Sa camarade Chaima Ayachi s’est classée seconde du 3.000 mètres steeples, mais son profil est digne d’intérêt.
D’autres encore, que ce soit en sports individuels ou en sports de combat, sont venus enrichir la panoplie de ceux qui pourraient permettre l’ébauche d’une stratégie pour l’avenir.
En effet, il y a d’autres étapes à franchir à la suite d’une application rigoureuse des tests et des examens médicaux qui s’imposent. Ces jeunes sont arrivés là grâce, tout d’abord, à leurs sacrifices et souvent au dévouement de leurs parents.
Ces performances qui nous interpellent sont la preuve de leur disponibilité d’esprit pour prétendre à mieux. Et c’est là que tout commence. On ne peut les laisser à la merci des maigres disponibilités des fédérations nationales qui, elles-mêmes, souffrent pour boucler leurs programmes, faute de moyens financiers conséquents.
Le département de tutelle est là pour les grosses dépenses (stages ou déplacements), mais cela ne va pas plus loin que cela. Quelle que soit la mesure à prendre pour entourer les jeunes qui promettent l’attention que nous leur devons, il sera difficile, sinon impossible, de les faire progresser s’ils restaient entre nos murs. Il faut absolument les « placer » dans des pays où ils pourront poursuivre leurs études et s’astreindre à une préparation approfondie. Il n’y a pas d’autres solutions. En Europe, on prend le train le matin, on concourt l’après-midi et on se retrouve chez soi le soir. Il n’y a aucune comparaison avec les moyens que l’on met à la disposition de toutes ces disciplines qui exigent des contrôles fréquents à tous les points de vue pour aménager ou rectifier un programme d’entraînement. En natation, nous savons que les parents pallient les insuffisances et que le département responsable, plus que réservé au début, se jette à corps perdu pour prendre le train en marche et s’agripper lorsque les choses s’orientent vers la cueillette des résultats. Il ne faudrait pas que cela soit ainsi. Le ministère des Sports, en consultation avec le Comité olympique national (il faut travailler la main dans la main) est en mesure de mettre en place un tableau de marche qui tienne la route. Le Cnot s’il est sollicité, sensibilisé par les performances des intéressés, ne repoussera jamais ce type d’opportunités. Nombre de pays profitent de ce genre de prise en charge et il n’y a pas de raison pour que nous n’en fassions pas autant.
Des Jeux Olympiques ne se préparent pas en quelques mois. Les sujets dont le profil émerge sont programmés pour être prêts le jour J.
Il appartient au département des Sports, en tant que premier intéressé, de commencer à établir une liste de ceux qui montrent le bout de leur nez dans l’antichambre de l’élite, de commencer par les prendre en charge de manière sérieuse, en mettant à leur disposition des techniciens qui ont fait leur preuve et qui ont travaillé sur ce genre de spécimens de jeunes filles ou garçons, à l’effet de leur éviter des errements techniques qui pourraient leur être préjudiciables.
En attendant de régler leurs dossiers par des interventions efficaces, de nature à gagner du temps et de faire œuvre utile. Là, la mobilisation d’autres ministères est nécessaire, car il y a des contacts qui obéissent à des protocoles bien définis et qu’il s’agit de respecter. Pour conclure, il est interdit de livrer ces dossiers, où les jours comptent, à notre horrible «administrite». Sinon le train ne nous attendra pas !
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