Des enfants de détenus politiques saisissent la Cour pénale internationale
Les enfants de quatre opposants détenus en Tunisie ont saisi, jeudi 5 octobre 2023, la Cour pénale internationale (CPI) pour ouvrir une enquête sur les persécutions politiques et les violations des droits de l’homme qui auraient été commises par le gouvernement du président Kaïs Saïed.
Dans une communication adressée à la Cour de La Haye, les membres des familles accusent Kaïs Saïed et son gouvernement d’avoir violé les droits de l’Homme en menant des campagnes ciblées contre les dirigeants et les partis de l’opposition, les Tunisiens noirs et les migrants, les juges, les syndicats, les journalistes et la société civile.
Les crimes qui doivent faire l’objet d’une enquête sont de deux ordres, a déclaré l’avocat des familles à la presse jeudi, après avoir officiellement déposé la plainte. D’une part, ceux commis à l’encontre de personnes qui sont pointées du doigt parce qu’elles sont des opposants aux gouvernements actuels et, d’autre part, les migrants noirs et les Tunisiens noirs qui sont la cible d’une vague de répression brutale.
Cette décision attire l’attention de la communauté internationale sur la répression accrue et la dégradation de la démocratie en Tunisie depuis la prise de pouvoir par Kaïs Saed lors du coup d’État de 2021.
Les membres de la famille qui portent plainte sont les fils et les filles de Ghazi Chaouachi, fondateur du parti Attayar, de Chaima Issa, membre du Front de salut national, et de Said Ferjani et Rached Ghannouchi, dirigeants d’Ennahda.
S.H