Démission collective à la Direction Nationale d’Arbitrage : Ils ont raison, mais…

Les grèves, les départs en bloc, les défections n’ont jamais réglé les problèmes.

Les responsables de l’arbitrage ont démissionné en bloc. Impressionnant, mais pitoyable. Ces ex-responsables d’un secteur, qu’ils ont vainement essayé de redresser, ont manqué une belle occasion de se racheter vis-à-vis d’une opinion publique qui ne gardera d’eux que peu de souvenirs heureux. Rien qu’à consulter le cheminement de leur passage à la tête de cette direction de l’arbitrage, nous pourrions revivre ces fins de semaines difficiles qui ont à chaque fois frôlé la catastrophe. Nous avons, dans ces mêmes colonnes, annoncé avec beaucoup d’enthousiasme et d’espoir l’arrivée de Neji Jouini à la tête de ce secteur sensible de tout sport collectif. Notamment ce football qui traversait une période tragique de son histoire. Personne ne pensait que notre «sport-roi» allait si mal. Les effets d’annonce du précédent bureau, ses promesses, l’énumération des «projets» en cours ou à venir, ont cédé la place à bien des interrogations. Et ce fut la découverte du pot-aux-roses qui a plongé cette discipline sportive dans la dèche, dans le doute, dans la déroute, serions-nous tentés de dire. Et voilà que survient cette «démission» que nous assimilons franchement à une contribution active à enfoncer ce football.

Il y avait d’autres mesures

Ne pas être payé pour ses efforts justifie ce départ. Encore faut-il être sûr que les premiers concernés sont d’accord pour cette solution extrême. Personne ne peut prétendre le nier, mais aucun de ces arbitres ne risquait de mourir de faim. Porter un brassard rouge, organiser une conférence pour expliquer à l’opinion publique leur mécontentement auraient servi la cause de ce sport que l’on essaie de remettre sur les rails, cela aurait été leur contribution. En fin de compte, on trouvera toujours d’autres volontaires qui voudraient servir, pour donner un coup de main et tendre la perche pour un sauvetage que la Fifa, la CAF, le MJS et le Comité mis en place tentent, avec l’assurance de réussir en fin de compte.

Les grèves, les départs en bloc, les défections n’ont jamais réglé les problèmes. Ces arbitres percevront sans aucun doute leurs sous. Mais ils n’auront pas le même goût. Leur coup de main, alors que la FTF est en pleine crise, aurait fait oublier leur médiocre passage.

En fin de compte, pourquoi étaient-ils venus ?

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