Economie tunisie

Coopération économique entre la Tunisie et les marchés du Golfe : Une dynamique en marche

Selon les experts, la coopération entre la Tunisie et les pays du Golfe, bien qu’en dessous de ses capacités, est sur la bonne voie. Cette relance pourra être stimulée par des initiatives bilatérales et une meilleure dynamique des échanges dans des secteurs à haute valeur ajoutée comme les énergies renouvelables, l’agritech, le tourisme médical, et les services numériques qui peuvent offrir de vastes perspectives de collaboration.

La Tunisie entretient des relations économiques stratégiques avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), notamment l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Bahreïn et Oman. Ces relations sont fondées sur des liens historiques, des échanges commerciaux croissants et des investissements dans plusieurs secteurs clés. Malgré certains défis, la coopération économique entre la Tunisie et ces marchés offre des opportunités importantes pour dynamiser la croissance et renforcer les partenariats bilatéraux.

Selon les chiffres disponibles, les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays du Golfe restent modestes par rapport à d’autres partenaires économiques comme l’Union européenne. 

D’après les statistiques disponibles, en 2021, les importations issues des pays du Conseil de coopération du Golfe ne constituaient qu’une part de 0,59 %, tandis que les exportations vers ces mêmes pays n’ont pas excédé 0,21 %. Selon les données révélées par le Centre de promotion des exportations (Cepex), une modeste amélioration a été observée dans les années suivant le lancement du processus du 25 juillet, particulièrement en termes d’échanges avec les Émirats arabes unis, qui ont connu une hausse de 107 % uniquement en 2022. Effectivement, 60 % des exportations de la Tunisie sont dirigées vers les Émirats arabes unis. Il y a eu également une hausse du nombre d’entreprises exportant vers ce pays. Il est passé de 231 en 2021 à 242 l’année après. Jusqu’à la fin de septembre 2023. Cependant, ces échanges sont en progression, notamment grâce à l’exportation de produits agroalimentaires (huile d’olive, dattes), de composants industriels et de services liés aux technologies de l’information. En contrepartie, la Tunisie importe du Golfe principalement des hydrocarbures et des produits pétrochimiques, ce qui permet de répondre à une partie de ses besoins énergétiques. Le développement de nouveaux accords commerciaux pourrait renforcer ces flux et diversifier les produits échangés.

Des opportunités à explorer et des défis à relever

Les investissements des pays du Golfe en Tunisie jouent un rôle majeur, en particulier dans les secteurs de l’immobilier, du tourisme, des infrastructures et des finances. D’ailleurs, plusieurs groupes du Golfe ont investi dans des projets touristiques et immobiliers d’envergure, notamment à Tunis, Hammamet et Djerba. Ces investissements visent à moderniser l’offre hôtelière et à attirer une clientèle haut de gamme. Des banques et fonds d’investissement du Golfe possèdent des parts importantes dans des institutions financières tunisiennes, facilitant l’accès aux financements et stimulant l’activité économique. Les pays du Golfe participent aussi au développement de projets énergétiques et d’infrastructures, notamment dans le cadre de partenariats public-privé. Les pays du Golfe offrent des débouchés pour les produits tunisiens, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, des services numériques et de la santé. Les fonds souverains et les banques du Golfe sont des partenaires potentiels pour le financement de grands projets de développement. Les start-up tunisiennes, notamment dans la fintech et les services numériques, peuvent trouver des opportunités de collaboration avec les acteurs du Golfe. Toutefois, la bureaucratie tunisienne peut parfois freiner les investisseurs étrangers. Si bien que la coopération régionale est très rude. Car d’autres pays comme le Maroc et l’Égypte attirent également les capitaux du Golfe, obligeant la Tunisie à améliorer son attractivité. D’autant que les investisseurs du Golfe sont sensibles à la stabilité macroéconomique et à la sécurité juridique de leurs investissements.

Des réformes nécessaires

Reste à dire que pour renforcer la coopération économique avec les pays du Golfe, la Tunisie doit mettre en place des réformes visant à faciliter l’investissement et à renforcer l’intégration de son économie aux marchés du CCG. Parmi les actions à privilégier, il y a la négociation d’accords commerciaux préférentiels pour favoriser l’exportation de produits tunisiens. Il faut également améliorer le climat des affaires en simplifiant les procédures administratives et en garantissant une meilleure sécurité juridique aux investisseurs étrangers. S’y ajoute le développement de nouveaux secteurs de coopération comme les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle et le tourisme médical. La coopération économique entre la Tunisie et les marchés du Golfe présente, au demeurant, un potentiel considérable, à condition d’adopter des stratégies adaptées pour attirer les investissements et stimuler les échanges. En consolidant ses relations avec ces partenaires stratégiques, la Tunisie peut dynamiser son économie et renforcer son positionnement à l’international.

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