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Conseil de sécurité nationale : Et si le phosphate était la solution ?

 

La réunion du Conseil de sécurité nationale sous la présidence du Chef de l’Etat a constitué un moment fort pour que les Tunisiens comprennent qu’il est plus que jamais temps que la production de phosphate reprenne son rythme normal qui pourrait s’élever «à 10 millions de tonnes par an».

Existe-t-il une autre alternative offerte à la Tunisie pour échapper aux diktats du Fonds monétaire international (FMI), conditions ou plutôt exigences qu’il impose à notre pays afin de lui servir le crédit tant attendu qui s’élève à 1,9 milliard de dollars et qui sera mis à la disposition du budget sur quatre tranches de 500 millions de dollars par an, soit sur quatre années ?

Pour être plus clair, l’on s’interroge, depuis déjà plusieurs années même avant l’avènement du processus du 25-Juillet et aussi du gouvernement Najla Bouden, si la Tunisie a la possibilité de compter sur ses propres ressources, encore plus si les gouvernements qui se sont succédé au palais de La Kasbah avaient la volonté de profiter des richesses dont regorge le sol tunisien, en premier lieu le phosphate, pour tourner le dos à tous les créanciers, les bailleurs de fonds internationaux et les institutions ou banques mondiales qui accordent les crédits à leurs propres conditions et aussi aux moments qu’elles fixent elles-mêmes en fonction de leurs propres intérêts.

«Notre or est sous terre»

Mercredi 26 avril 2023, le Président Kaïs Saïed a décidé de s’occuper lui-même du dossier de la production phosphatière en panne depuis l’éclatement de la révolution  de la liberté et de la dignité pour interpeller nos consciences en nous rappelant que «notre or est sous terre alors que le pays souffre d’une situation financière difficile» et pour nous appeler à saisir qu’au cas où nos richesses phosphatières seraient exploitées à bon escient, «nous ne serons plus obligés d’emprunter de l’étranger».

Avec plus de clarté et davantage de simplicité et loin des discours savants et pompeux et aussi loin des analyses «scientifiques» des experts autoproclamés détenteurs exclusifs de la science infuse, le Président de la République a montré, en présidant la réunion du Conseil de sécurité nationale, consacrée précisément au retour de la production phosphatière  et aussi à l’accélération de la résolution du dossier des biens confisqués, «qu’il est temps que chacun assume ses responsabilités» et que cesse définitivement cette situation qui fait que «les biens confisqués sont dévalorisés par ceux qui cherchent à se les  approprier et à les acquérir à des prix dérisoires».

Et ceux qui s’échinent à déclarer à longueur de journée que les dossiers à caractère économique et social sont délaissés et ne bénéficient pas de l’intérêt qu’ils méritent dans les plus hautes sphères de l’Etat, plus particulièrement du côté de la présidence de la République, se doivent de réviser leurs approches et de revoir leurs critiques en constatant que la réunion du Conseil de sécurité nationale s’est penché sur deux questions d’une importance capitale pour la relance de l’économie nationale, à savoir «la possibilité, comme le souligne le Chef de l’Etat, d’extraire 10 millions de tonnes de phosphate par an», d’une part, et d’autre part, l’opportunité offerte aux caisses de l’Etat d’être renflouées au cas où la politique menée en vue de récupérer les avoirs et les deniers publics spoliés et expatriés, aboutirait aux objectifs qui lui sont assignés, sans oublier de réviser de fond en comble tout ce qui a été réalisé depuis la révolution dans le domaine des biens confisqués.

Est-il besoin de souligner que ce dossier a connu des dysfonctionnements et des pratiques douteuses de la part de ceux et de celles aussi parmi les administrateurs qui étaient chargés de les gérer, pratiques qui ont pour conséquence que ces entreprises et institutions financières et bancaires considérées comme les fleurons de l’économie tunisienne ont été dévalorisées et poussées à la faillite dans l’objectif de les céder à certaines parties tunisiennes et étrangères à des prix dérisoires.

Aujourd’hui, il est temps que la production phosphatière retrouve son rythme habituel pour que «le bassin minier regagne sa superbe», comme l’a souligné le Chef de l’Etat devant les membres du Conseil de sécurité nationale, il est plus que jamais urgent que l’on trouve une solution définitive à ce dossier des biens confisqués, ce boulet que traîne l’Etat depuis  la révolution.

Certes, l’entreprise est très difficile dans la mesure où «cet héritage des plus complexes à gérer» n’a malheureusement pas abouti aux objectifs que les Tunisiens attendaient de voir ces biens acquis illégalement par certaines parties revenir à l’Etat et ces entreprises et institutions économiques restituées à la communauté nationale dirigées de main de maître par des compétences chevronnées.

Malheureusement, les structures, dont Al Karama Holding et Gammarth Immobilière ainsi que Cruise Tours, chargées de la vente de ces entreprises ont failli à leurs missions et on se trouve aujourd’hui dans l’obligation d’enquêter pour savoir comment toutes ces richesses ont été délapidées et qui en ont profité.

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