Economie tunisie

Conjoncture énergétique: Le taux d’indépendance énergétique atteint 45 % en mai 2024

Jusqu’à fin mai 2024, les ressources d’énergie primaire se sont situées à 1.6 Mtep, enregistrant ainsi une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 16%. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel.

Dans sa quatrième édition des « Annales de l’énergie », l’Association tunisienne du pétrole et du gaz Atpg indique que, jusqu’à 2023, le déficit énergétique est estimé à 6,05 Mtep, contre 6,35 Mtep en 2022. Ainsi, le taux de dépendance énergétique se maintiendrait à 55%. En 2023, l’intensité énergétique est estimée à 230 tep par million US$-2015 de produit intérieur brut, en amélioration par rapport à l’année précédente (240 tep/M$-2015). Les énergies renouvelables hors biomasse (hydraulique, éolienne et solaire) ont représenté 2,7% de la production d’énergies primaires. Au cours de l’année, trois nouvelles centrales photovoltaïques ont été mises en service : Sidi Ali Ben Oun (1MW), Meknassi (10MW) et Skhira (1MW).

Exploration et production des hydrocarbures

Selon la même source, la production d’hydrocarbures en 2023 était de 3,36 millions de tep, soit une régression de 7,1 % par rapport à l’année précédente, d’un tiers par rapport à 2015 et de 52 % par rapport à 2010. Depuis l’année 2023, trois permis et trois concessions sont en cours de renouvellement, un permis de recherche « Boughrara » a été attribué et un autre de prospection a été rendu. Par ailleurs, cinq nouveaux forages ont été engagés, marquant une reprise de l’activité d’exploration.

Pour ce qui est de la consommation nationale de produits pétroliers, elle s’est élevée à 4,4 millions de tonnes (Mto), enregistrant une baisse de 3% par rapport à l’année 2022, alors que la production de la Stir a été de 1,0 Mto, en baisse de 30% par rapport à l’année précédente. Afin de répondre à la demande du marché intérieur, la Stir a importé 4,46 Mto de produits pétroliers, soit une augmentation annuelle de 32 %. Aucun ajustement des prix n’a été réalisé en 2023. La dernière augmentation date de novembre 2022, engendrant une hausse cumulée annuelle de 19,9 % du prix du gasoil ordinaire et de 17,2 % de l’essence sans plomb.

Production en baisse du gaz naturel

En 2023, la production de gaz a été de 1,79 Mtep-pcs, en baisse de 11 % par rapport à l’année précédente. Le volume de gaz fiscal prélevé sur le « Transmed » a atteint 1,12 Mtep, en baisse de 5 %. « Les importations de gaz algérien ont décliné de 3,10 Mtep en 2020 à 2,66 Mtep en 2023, et ce, en raison de l’indisponibilité de quantités additionnelles hors contrat d’achat. Le montant des achats de la Steg (importé et national) a atteint 7,57 milliards de dinars, soit une augmentation annuelle de 3 % ». Concernant la consommation de gaz, elle s’est élevée à 5,16 Mtep-pcs, en baisse de 5 %, et ce, suite à une restriction de la consommation des centres de production électrique de 2 % et d’une réduction significative de 10 % de la consommation hors production électrique.

Le nombre total de clients demandeurs de gaz a atteint 1,05 million, en augmentation de 2 %. En 2023, il y a eu 21 nouveaux clients industriels, 207 nouveaux clients du secteur tertiaire, en plus des 28 mille abonnés domestiques qui ont été raccordés au réseau de gaz. S’agissant du secteur de l’électricité, la production, hors autoproduction, a été de 19,3 TWh, en baisse pour la deuxième année consécutive. La consommation spécifique globale des moyens de production électrique a été de 200 tep-pcs/GWh, en amélioration de 0,7 %. « Les pertes totales de transport et de distribution se sont élevées à 4,4 TWh, accusant une baisse de 6 %. Du fait de la limitation aux importations contractuelles de gaz algérien, les achats d’énergie électrique à l’Algérie restent élevés. Ces achats ont été de 2,5 TWh, équivalent à 11,5 % de la disponibilité totale de l’énergie électrique de 2023 ».

Le déficit du commerce extérieur du secteur a été estimé à 9,6 milliards de dinars, en baisse de 8,5% par rapport à 2022. Il a représenté 57% du déficit total du commerce extérieur. «Le montant de la subvention de l’énergie, tel qu’alloué par la Loi des finances, a été de 7 milliards de dinars, en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente et a représenté environ 4,4 % du PIB contre 5,3 % en 2022. Le cours annuel moyen du baril de Brent, en baisse, a été en 2023 de 82,6 $US contre 101,2 $US en 2022».

Baisse des ressources

Le taux d’indépendance énergétique de la Tunisie, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 45 % à fin mai 2024, contre 52% au cours de la même période de l’année précédente. Jusqu’à fin mai 2024, les ressources d’énergie primaire se sont situées à 1.6 Mtep, enregistrant ainsi une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 16 %. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel. Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 68 % de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production Steg et privée et autoproduction) reste timide et ne représente que 2 % des ressources primaires. D’après la Direction Générale des Stratégies et de Veille et l’Observatoire National de l’Energie et des Mines relevant du ministère de l’Industrie, la demande d’énergie primaire a diminué entre fin mai 2023 et fin mai 2024 de 2 %, celle du gaz naturel a diminué de 6 %, par contre, et celle des produits pétroliers a enregistré une hausse de 2 %.

Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une augmentation en valeur de 23 % accompagnée par une hausse des importations en valeur de 22 %. Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 3.779 MDT à fin mai 2023 à 4.606 MDT à fin mai 2024, soit une augmentation de 22 % (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée). « Les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs, à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar-dinar et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers ».

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