Commentaire – Voeux, aveux et désaveux !
Une année qui s’achève pour laisser place à une autre. Si avec la réélection de Donald Trump, l’année 2025 promet paix et espoir, celle qu’on vient de laisser derrière nous fut porteuse de désespoir et de déceptions. Une année de sang où les desseins génocidaires de Netanyahu et sa clique de criminels de guerre ont dépassé les pires scenarii des films d’horreur.
Le ministère palestinien de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé avant-hier qu’au moins 27 personnes avaient été tuées au cours des dernières 24 heures dans le territoire palestinien.
Cela porte le bilan total à 45.541 morts, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 108.338 personnes avaient également été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.
Ce même ministère avait déjà annoncé, le 1er janvier 2024, qu’au moins « 156 Palestiniens avaient été tués dans des attaques sionistes au cours des dernières 24 heures », ce qui porte le nombre de morts à 21.978.
Ainsi, en effectuant une simple opération de soustraction avec notre calculette, on réalise que plus de 23.500 Gazaouis ont été décimés durant l’année 2024, soit 51,74% des Palestiniens tués en plus de 14 mois de conflit entre le mouvement de la résistance palestinienne et l’entité sioniste.
Les jours se succèdent et se ressemblent dans le territoire assiégé et damné. Mais l’annonce d’une trêve, voire d’un cessez-le-feu, demeure incertaine, pour ne pas dire renvoyée aux calendes grecques.
Pas loin de Gaza et de ses drames, le pays du Cèdre a aussi connu une année entachée de sang et drapée par le noir du deuil avec au moins 4.047 Libanais tués, dont 316 enfants (plus de 3 enfants tués chaque jour, ce conflit est le plus meurtrier qu’ait connu le pays en 18 ans, Ndlr) et 790 femmes depuis octobre 2023.
D’ailleurs, 84% des décès ont eu lieu en quelques semaines, depuis mi-septembre 2024.
Certes, plusieurs mois après l’escalade des hostilités, un accord de cessez-le-feu, validé le 26 novembre au soir, est entré en vigueur le 27 novembre. Mais cette trêve qui devrait durer 60 jours n’a pas empêché l’armée sioniste de poursuivre ses bombardements au Liban-Sud et même dans la région de la Bekaa frontalière avec la Syrie.
D’après les estimations, 1,2 million de personnes ont été déplacées par le conflit. Avant le cessez-le-feu, le bilan faisait état de 610.000 réfugiés en Syrie et plus de 33.000 autres en Irak. Or, depuis l’annonce du cessez-le-feu il y a un mois, des milliers de familles ont pu regagner leurs foyers dans le sud et l’est du Liban.
Comme quoi, la fin du calvaire des civils libanais meurtris et martyrisés par les hostilités sionistes n’est pas pour demain.
Enfin, si la Syrie connaît, après la chute du régime Assad, un ballet tous azimuts des chancelleries occidentales et arabes qui se bousculent au portillon des nouveaux maîtres de Damas, la fin de l’année de 2024 nous a offert une remake du « Silence des Agneaux » face aux centaines de raids aériens sionistes sur le territoire syrien, sans oublier l’incursion sioniste dans la zone tampon du plateau du Golan : une zone montagneuse au pied du « Jabal al-Chaykh » (mont Hermon) et ses 2800m, qui se situe à un carrefour diplomatique où quatre pays l’encerclent (la Syrie, Les territoires occupés, le Liban et la Jordanie) et surplombe notamment la Galilée et le lac de Tibériade, dans le nord de l’entité sioniste, et commande la route vers Damas.
Il est à signaler que le parlement sioniste a déjà approuvé un projet visant à doubler le nombre de colons dans la zone occupée par l’entité sioniste sur le plateau du Golan syrien (une zone capturée par l’entité sioniste lors de la guerre des Six-Jours en 1967, Ndlr) sur lequel vivent actuellement environ 31.000 sionistes. Ces colons cohabitent avec environ 20.000 Syriens, pour la plupart des Arabes druzes, qui n’ont pas fui la région lorsqu’elle est tombée aux mains de l’ennemi.
Et quand on sait les positions pro-sionistes du prochain locataire de la Maison-Blanche et ses plans de normalisation à travers les Accords d’Abraham, on ne peut que prédire le pire pour l’année qui vient de pointer son nez.
Et pour ne pas conclure, meilleurs vœux pour l’année 2025 entre aveux d’impuissance face aux massacres sionistes et désaveux de l’attitude lâche et hypocrite de l’Occident.
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