Cinquième revers d’affilée du CSS en Coupe de la CAF : Des lendemains qui déchantent
Rien de changé, même pas une réaction d’amour-propre pour un CSS qui tombe si bas.
La Presse — Ceux qui avaient pensé que l’entraîneur Lassaâd Dridi allait tout changer et même bouleverser en une semaine la réalité du CSS se sont trompés et n’ont pas caché leur déception. Sur un match, ça peut être confirmé, mais sur une série de rencontres, c’est impossible. Un groupe de joueurs qui portent sur leurs épaules le lourd fardeau de quatre défaites consécutives, et qui sont à genoux, ne peuvent pas se mettre debout dans une rencontre à l’extérieur devant une équipe de Constantine qui a, elle, le vent en poupe avec 9 points et qui voulait assurer sa qualification aux quarts de finale avant son dernier match en déplacement face à Simba, lui aussi qualifié. Le CSS, lui, recevra le 19 janvier Bravos do Maquis éliminé lui aussi après son match nul contre Simba. Une dernière opportunité pour les Sfaxiens pour un petit baroud d’honneur et une victoire pour chasser le signe indien de 5 matches avec zéro point.
Trop tôt pour faire le printemps
Bien que débarquant depuis seulement une semaine à Sfax, Lassâad Dridi aurait pu quand même mettre son empreinte et amorcer de petits changements dans l’approche de cette rencontre. Il ne l’a pas fait. Les absences de Nasraoui, Kouamé et Derbali ne lui ont pas laissé une grande marge de manœuvre pour remanier le compartiment défensif. Il a gardé le même trio Baccar, Harrabi, Layouni comme dernier rideau défensif. Résultat : une nouvelle déroute pour ce compartiment et trois buts encaissés. Au milieu de terrain, où il fallait garder le ballon et jouer court et précis pour plus de possession, il a joint Fabien Winley (un attaquant) comme demi de repli défensif au duo Moussa Bella Conté- Firas Sekkouhi. Une formule contre-nature qui a permis aux Constantinois de dominer le débat : 60% de possession contre 40 au CSS. Lassaâd Dridi a commis les mêmes erreurs que son prédécesseur en laissant un talent créatif comme Mohamed Absi pour les dernières vingt minutes. Trop tard, parce que l’équipe a commencé à prendre l’eau de toutes parts. En attaque, le trio Dhaoui, Haj Hassen, Lahmidi, c’était l’idéal, mais avec un milieu de terrain où Youssef Becha était débordé, où il n’y avait ni bonne relance, ni transition rapide, ni ballons sur les ailes, ni passes décisives dans les intervalles, ce choix était voué d’avance à l’échec. Ni Amor Ben Ali, ni Waddhah Zaidi, entrés en renfort, n’ont pu sortir le jeu des Sfaxiens de sa torpeur et monotonie. Et c’est même un troisième but de Moundher Temine qui va être concédé dans les arrêts de jeu (90+4) après le doublé du bourreau du CSS Zakaria Benchâa (30’ et 70’). Lassaâd Dridi a mesuré, après la nouvelle déroute de ses protégés, l’immensité du chantier qui l’attend.
Avec cet effectif dont il a hérité, il ne peut pas être en très peu de temps l’hirondelle qui fait le printemps.
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