Cinéma sous le ciel de Gafsa : Quand le 7e art épouse le décor de la ville
Capsa (de son nom à l’ère carthaginoise), joyau niché au cœur du désert, se révèle être plus qu’un simple lieu de tournage pour «L’effacement», nouveau film du réalisateur algérien Karim Moussaoui. Elle émerge comme bien plus qu’une simple toile de fond pour le tournage des films. C’est un partenaire créatif, offrant un terrain de jeu infini pour les réalisateurs qui cherchent à capturer la magie du cinéma dans un cadre exceptionnel.
Par le passé, la ville a servi de toile de fond à un film évoquant la vie quotidienne de la ville irakienne de Falouja. Cette expérience antérieure témoigne de la polyvalence de Gafsa en tant que lieu de tournage, capable de représenter divers environnements et cultures, une qualité rare dans le monde du 7e art.
Le désert pittoresque de Gafsa devient le décor captivant d’un nouveau film poignant intitulé «L’effacement». Inspiré du roman éponyme de l’écrivain algérien Samir Toumi, paru en 2016, le film explore les profondeurs complexes d’une relation familiale marquée par la tyrannie et la domination paternelle. La trame se déroule autour d’un protagoniste, étouffé par le joug silencieux de son père autoritaire, ignorant l’étendue du contrôle exercé sur sa vie. Le réalisateur, à travers une scène immersive, cherche à capturer les nuances subtiles de la souffrance psychologique et émotionnelle que subit le personnage principal.
Le réalisateur algérien Karim Moussaoui lors du tournage de son nouveau film «L’effacement» à Gafsa.
C’est une coproduction avec une participation tuniso-franco-allemand-saoudite. Le réalisateur algérien Karim Moussaoui, après avoir tourné les premières scènes à Marseille, s’efforce de capturer l’essence du roman «L’effacement». Les séquences cinématographiques sont méticuleusement conçues pour refléter les émotions du personnage principal, soulignant la quête de liberté individuelle et les liens familiaux.
Le processus du tournage du film n’est pas sans défis logistiques, mais l’équipe tire profit de la beauté naturelle de la région pour créer des images visuellement saisissantes. Les habitants locaux y participent également, ajoutant une dimension authentique aux scènes de la vie quotidienne dans le film. L’impact économique positif ne se limite pas aux professionnels du cinéma, car le film a créé également des opportunités pour les habitants de Gafsa. De nombreux figurants ont eu l’occasion de participer à ce projet cinématographique, en intégrant la communauté locale dans le tissu du film.
En apportant à Gafsa une renommée cinématographique et en intégrant des figurants locaux, le film devient une célébration de la richesse culturelle de cette ville. C’est ainsi que «L’effacement» espère transcender les frontières culturelles et toucher un public international de cinéphiles avec son exploration universelle des dynamiques familiales complexes.
L’article Cinéma sous le ciel de Gafsa : Quand le 7e art épouse le décor de la ville est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.
lien sur site officiel