Culture

Chroniques de la Byrsa: Chaud, devant !

De quoi peut-on parler dans cette chronique en ces jours caniculaires ? Pas tout à fait de la pluie et du beau temps, mais, bien évidemment, de chaleur torride et de fraîcheur perdue. C’est le sujet de toutes les tribunes, dans les gazettes, les radios et les TV, et jusque dans tous les «Café du Commerce».

On en parle parfois pour rappeler ingénument que ça ne s’était plus reproduit depuis X temps. C’est donc bien qu’il y a un précédent et que ce n’est donc pas nouveau. Mais, en fait, chez le plus grand nombre, c’est pour mieux souligner la récurrence du phénomène de nos jours. Et c’est ce qui est le plus inquiétant. Car, au fil du temps, avec la multiplication de ces «tribunes», on constate comme une prise de conscience croissante du grave péril climatique qui pèse sur nos têtes. Progressivement, le « réchauffement » et ses conséquences néfastes sur le cours de l’existence des vivants sur terre se font sentir même chez les plus sceptiques, hormis M. Trump et ses troupes qui promettent déjà de reprendre de plus belle la course à la pollution. Sur quelques dizaines de mètres

un véritable tunnel de verdure fournissant

une protection impénétrable aux rayons du soleil et une fraîcheur incomparablement réparatrice.Mais revenons à notre pré-carré et même à mon carré «byrsien». Il existe, chez notre voisin Khéreddine, juste en devanture de l’ancienne résidence de l’illustre ministre réformateur du XIXe siècle, une double rangée d’une variété que je ne saurais dénommer de caoutchouc plus que centenaire qui s’étire sur quelques dizaines de mètres et dont les branches, densément feuillues, forment un véritable tunnel de verdure fournissant une protection impénétrable aux rayons du soleil  et une fraîcheur incomparablement réparatrice. Pas loin d’une dizaine de degrés de différence dans la température entre la zone exposée au soleil et celle sous abri ! Et la question de se poser d’elle-même : pourquoi ce tunnel n’est-il pas plus long et, surtout, pourquoi pas des tunnels partout (avec, bien entendu, une plus grande variété d’essences) puisqu’aussi bien cette végétation est viable partout sous le même climat.

Indirectement, la question se pose moins par rapport à la végétation que par rapport aux hommes. Il y a un siècle ou plus, nos prédécesseurs ont planté ces arbres qui rendent aujourd’hui d’aussi grands bienfaits à leur descendance. Pourquoi ceux qui leur ont succédé n’ont-ils pas eu la même attention à l’égard de leur propre progéniture ? Pourquoi nous-mêmes, aujourd’hui, ne pensons-nous pas à ceux qui vont venir après nous, lorsque, cheminant dans les villes et les campagnes par temps incandescents, nous n’avons de cesse de quêter le moindre buisson pour profiter de son ombre ?

Vous avez dit la fête de l’Arbre ? Laissez-moi rire…

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