Chadi Hammami, premier adjoint de Santos : Le vent du changement
Alexander Santos n’est plus l’unique décideur désormais.
Après le nul par 0 à 0 contre l’OB à Sfax, le 3 novembre, l’entraîneur Alexander Santos a surpris plus d’un en déclarant qu’il «est difficile de marquer des buts dans un championnat tunisien où les équipes sont hyper défensives». Une semaine plus tard, le 10 novembre, après le 1 à 1 devant l’USM, il est allé encore plus loin en disant «que gagner des matches est une tâche très délicate pour ne pas dire très ardue».
Ces déclarations ont été plus que la goutte qui a fait déborder le vase. Elles ont mis le feu aux poudres. Comment un technicien dont le salaire est aux environs de 120 mille dinars par mois, payés de surcroît rubis sur l’ongle et en devises, peut faire de tels aveux défaitistes et frustrants! Pour le Bureau directeur qui commençait à en avoir marre de défendre le maigre bilan du technicien portugais, il fallait réagir au plus vite et remettre les pendules à l’heure. Il n’est pas allé jusqu’à la solution extrême que réclament les fans des «Noir et Blanc», à savoir une rupture à l’amiable ou unilatérale du contrat, dont le coût financier serait exorbitant. Il a choisi d’aller par étapes en retirant le chèque en blanc donné à Alexander Santos pour être le premier et le dernier décideur dans un staff technique où la seule voix du directeur sportif, Mohamed Slim Ben Othman, était à peine audible. Ce dernier a également dérapé en affirmant que «si le choix d’Alexander Santos était à refaire, il ferait de nouveau confiance au technicien portugais».
Plus qu’un entraîneur adjoint
La première décision prise a été donc d’imposer un adjoint tunisien proche des joueurs et capable d’assurer la bonne communication avec eux. Il n’y avait pas mieux que leur ex-coéquipier sur le terrain, Chadi Hammami, qui a pris sa retraite à l’intersaison. Son expérience assez longue avec le club de la capitale du Sud, son palmarès assez riche, son vécu immense et son impact sur le groupe plaident largement en faveur d’un tel choix. Chadi Hammami aura désormais son mot à dire dans les choix techniques du coach portugais et cogitera avec lui afin d’opter pour un système de jeu différent et d’en finir avec le manque d’audace et d’efficacité constatés jusqu’ici. Sa prise de fonctions coïncide avec le match de samedi contre une UST qui connaît, elle aussi, une très mauvaise entame de saison. Une rencontre qui sera une belle opportunité au CSS pour renouer avec la victoire et empocher les trois points avec la manière.
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