Ce dimanche, le CA à l’épreuve de l’OB : Franchir un cap
Saïd Saïbi doit renforcer l’état d’esprit du groupe et tenir un discours résolument positif en focalisant ses hommes sur la seule échéance à venir, seul moyen de garder son groupe soudé et solidaire.
En deux matchs, le Club Africain a affiché l’attitude requise pour retrouver la réussite et balayer ainsi les doutes inhérents surtout aux choix du coach. Cette incapacité à plier le match face à EGSG, le ST et même contre le tenant, le CA en a pâti avant de renouer avec la victoire. Sans parler de crise, quand ça coince sur le terrain, ça grogne sur les réseaux et ça dérape volet communication avec ces rumeurs qui fusent de partout et ces «ballons d’essais» qui ne manquent pas de prendre le pouls de la bulle clubiste, tenants, fans et acteurs du jeu compris. Récemment, avant que l’exécutif ne tranche la question et mette fin à toutes les supputations, il était même question, selon les bruits de couloir, d’un changement de cap technique avec l’intronisation d’un nouveau timonier. Sauf que le bureau a réfuté et a même clairement soutenu Saïd Saïbi.
Défense : trouver la bonne combinaison
Revenons au football, celui qui se joue sur le terrain à présent. Avec trois nuls et deux victoires depuis les trois coups du championnat, le CA affiche un premier bilan modeste. Aussi, en cinq matchs, le CA n’a scoré qu’à cinq reprises, mais n’a encaissé que deux buts. Donc au-delà du déficit offensif, la défense tient bon quoique certains postes sont à revoir, dans l’axe comme sur les flancs. Bref, Saïd Saïbi devra trouver la bonne entente, la bonne combinaison avec les Cherifi, Skander Lâabidi, Bedoui, Hamrouni, Omrani, Zâalouni et même Ahmed Khélil, le «pompier de service» qui glisse souvent dans l’axe, en cours de jeu, quand la situation l’exige. Toujours dans l’axe, actuellement, le CA n’a pas encore trouvé son nouveau Ghandri, le digne héritier de Bilel Ifa, voire le «dépositaire» de Haddedi…
Tout est question d’animation
Ce dimanche, le CA reçoit le leader béjaois à Radès et devra trouver la recette pour s’imposer. Jusque-là, le stade Hamadi-Agrebi n’a pas réussi au CA, tenu en échec par EGS Gafsa et le Stade Tunisien. A l’exception du match retour de C3 face à Bahir Dar Ketema, le CA a peiné à conclure quand il met le pied sur le ballon face à des adversaires qui bétonnent et qui abandonnent la manœuvre pour ensuite surprendre par contre éclair. En l’état, pour les observateurs, tout est question d’animation alors que le CA ne dispose pas encore d’un joueur de type régisseur qui puisse varier, dispatcher et distribuer des caviars dans la profondeur, dans les petits espaces et dans le dos des défenseurs adverses. A ce jeu, Ghaith Sghaier a encore des progrès à accomplir, le vétéran Wissem Ben Yahia ne peut à lui seul jouer les stratèges alors que Zouheir Dhaouadi, ailier de métier, pourrait faire l’affaire au lieu d’être maintenu en réserve, en dépit de son âge avancé.
Capitaliser et ne plus céder
Situé à trois points du leader béjaois, le CA peut se hisser à hauteur des Cigognes s’il gagne et bénéficie en même temps d’un destin favorable (imaginez l’ESS qui bute sur l’ASS à l’Olimpico). Scénario improbable plutôt, volet duel à distance avec le tenant, qui plus est se trouve actuellement au poste de dauphin du groupe A. Mais le CA peut du moins toujours talonner l’ESS, égaler l’OB et ne plus se limiter donc à rester dans le sillage de ses devanciers. En début de parcours, coller aux basques d’un groupe de tête peut même vous ôter une certaine pression avant de lancer définitivement la saison. Sauf que là, en cette phase 1 du championnat, activer le compteur, capitaliser et ne plus s’éparpiller vous procure à terme un avantage et non des moindres, celui de viser les points du bonus, sorte de gratification qui pèse lourd lors du décompte final pour tout postulant au titre. Mais nous n’en sommes pas encore là. A l’avenir, dès dimanche prochain, le CA devra désormais prendre les matchs les uns après les autres. Aujourd’hui, le CA est sur la bonne voie. Plus question donc de se mettre la terreur dans la tête, car cela empêche d’être performant. Le mental, c’est quelque chose d’important en football. Ces rencontres où le CA a perdu des points lorsqu’on ne s’y attendait pas, ça ne doit pas entamer le mental, mais prévenir un peu plus le groupe qui doit se rappeler que toute distraction est payée cash. Dans un championnat aussi dense, il ne faut pas trop calculer. Tout est réalisable, surtout si l’on y croit. Bref, le fait de calculer, c’est un moyen de réduire ses chances. A Saîd Saïbi maintenant de renforcer l’état d’esprit du groupe et de tenir un discours résolument positif, tout en focalisant ses hommes sur la seule échéance à venir, seul moyen de garder son groupe soudé et solidaire.
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