Culture

«Carmen», en dialecte tunisien au FIC : Un triomphe lyrique !

 

Une foule bigarrée, tous âges confondus, a fait la queue devant le Théâtre romain de Carthage, dimanche 21 juillet au soir, pour assister à l’opéra «Carmen», chorégraphié et mis en scène par Sofiane Ouissi, production de l’Opéra de Tunis et de l’Orchestre symphonique tunisien, dirigé par le maestro Fadi Ben Othman.

Les voix d’opéra tunisiennes étaient dirigées par Elyes Bellaghi, d’après une adaptation en dialecte tunisien de Sabrine Janhani.

C’est un public exceptionnel qui a suivi, pendant deux heures et demie, les quatre actes de l’opéra considéré comme l’une des œuvres les plus célèbres de Georges Bizet, inspiré de la nouvelle du même nom, «Carmen», écrite en 1845 par Prosper Mérimée.

C’est un opéra musical et dansé porté par 148 artistes et 11 chanteurs. Il est à noter que les premières représentations ont été données en français à la Cité de la culture, mais les organisateurs ont voulu surprendre le public en adaptant l’opéra en dialecte local, ce qui représente une première dans le domaine de la musique lyrique en Tunisie.

De longs préparatifs et des efforts colossaux ont été déployés par l’équipe de l’opéra «Carmen» pour célébrer la rencontre avec un public exceptionnel qui a rempli les gradins de Carthage. Sur scène, l’accent a été mis sur les moindres détails de la musique, de la chorégraphie et de l’éclairage pour restituer une œuvre harmonieuse atteignant le summum de l’art de l’opéra en Tunisie.

La performance des acteurs, habillés de costumes d’époque aux couleurs vives conçus par les créateurs de mode internationaux Paola Lo Sciuto et Tarek Ben Amara, a livré une œuvre 100% tunisienne.Les partitions ont été exécutées par l’Orchestre symphonique tunisien et chantées par Hassan Doss, Maram Bouhbal, Haitham Hdhiri, Nesrine Mahbouli, Wajd Akrout, Zaineb Sherif, Mohamed Ali Zouch, Dhia Rais et Haithem Kdiri.

L’opéra raconte l’histoire du brigadier Don José, interprété par Hassan Doss, qui tombe amoureux de la gitane Carmen (Maram Bouhbel), une femme au comportement volatil qui le transforme d’un soldat obéissant en un criminel hors-la-loi, son amour pour elle n’ayant pas été simple et facile.

Les événements s’intensifient et l’amour de Don José pour Carmen évolue à un point tel qu’il finit par la tuer à cause de son intense jalousie, après qu’elle l’a abandonné et s’est liée à un autre homme, un torero qui pratique la corrida.

«Carmen» est une œuvre vivante qui incarne la dualité de l’amour et de la trahison et son impact sur les relations humaines. Les péripéties de ce drame ont fait de la scène du théâtre de Carthage une arène de conflit entre un brigadier et un torero face à face dans un duel pour la conquête du cœur d’une femme, et ont transporté le public dans un monde magique mêlant théâtre, opéra et danse.

Un opéra auquel le metteur en scène Sofiane Ouissi a apporté sa touche artistique, sculptée par des artistes et des danseurs qui ont combiné dans un jeu d’acteur élaboré et des scènes de danse une œuvre sublime digne de cette épopée lyrique.L’opéra «Carmen» est une pièce musicale et dansée dont l’histoire se déroule au XIXe siècle. Le cadre magique du théâtre romain lui a donné une esthétique scénique unique à laquelle les performances saisissantes des chanteurs Hassan Doss, Haithem Hdhiri, Maram Bouhbal, Nesrine Mahbouli et le reste des artistes ont apporté une note captivante. Il est à noter que «Carmen», produite par l’Opéra de Tunis, est le fruit d’une coopération artistique entre l’Italie, la France et la Tunisie. Elle est le résultat d’une série de résidences artistiques organisées en coopération entre l’Institut français et le Centre culturel italien en Tunisie.

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