Ça valse toujours chez les entraineurs de l’élite: Sur un siège éjectable
Avec la nomination de Hossam Al Badry au CSS, pas moins de 45 techniciens auront jusque-là été intronisés en Ligue 1 tunisienne (saison en cours) !
La valse des entraîneurs aura donc été très animée cette saison, un record du genre. 45 coachs de pratiquement toutes les écuries de l’élite, à l‘exception de l’EST, de l’USM et de l’UST, ça en dit long sur «l’inquiétude» des différentes directions de Ligue 1 et l’instabilité chronique qui entoure notre sport-roi, du moins au niveau du staff technique, devenu un «simple consommable».
Là, pour être sûr de faire une saison complète, il ne faut pas être coach en Ligue 1. Et avec la nouvelle barre atteinte actuellement, avec une telle cadence, les clubs de Ligue 1 pourraient battre le record d’entraîneurs licenciés sur une saison entière ! Dans cette année atypique, mêlant Mondial en plein hiver et tenue d’un championnat en deux temps (phase 1 puis phase 2), nos clubs ont moins de patience dans la difficulté et veulent tout de suite repartir du bon pied. En clair, les clubs semblent moins frileux à faire sauter le premier fusible pour relancer la machine. La situation interroge donc et l’équation pour les clubs en difficulté est peut-être laborieuse à résoudre entre patience et l’envie de repartir de l’avant via un nouveau projet. En fin de compte, ce que l’on constate, c’est cette tension latente à tous les niveaux.
Plus facile de se séparer du coach que de onze joueurs
Ce faisant, trouver le meilleur moment pour se séparer d’un entraîneur n’est pas une tâche aisée. Toujours est-il que certaines décisions peuvent paraître précipitées. En filigrane, il ne fait pas regarder seulement le classement mais plutôt le parcours de l’équipe avant de trancher dans le vif. Pourquoi ? Parce que parfois il y a juste quelques anomalies qu’il faut réparer. Avant même la moitié du play-off et du play-out, la Ligue 1 est ainsi déjà entrée dans une zone de turbulences dans laquelle les clubs veulent croquer les points à pleines dents pour se mettre à l’abri le plus vite possible. Et quand ça grince, il suffit d’appuyer sur le bouton du siège éjectable de l’entraîneur ! A tort ou à raison, un fait est certain, le contexte actuel pèse forcément et ne permet pas d’avoir de la régularité. Revenons cependant à l’instabilité liée au métier d’entraîneur. Très exposé médiatiquement, l’entraîneur est devenu un maillon central d’un club, au même titre que les joueurs. Et avec l’intérêt des médias pour les coachs, ces derniers n‘ont pas droit à l’erreur. L’on note ainsi que ce qui a changé, c’est la pression mise par les dirigeants et les supporters des clubs.
En l’état, les entraîneurs ont toujours vécu sur des sièges éjectables mais jamais à ce point. Difficile donc de travailler sereinement dans ces conditions, car il est plus facile de se séparer d’un entraîneur que de onze joueurs ! Chez nous, cette saison, excepté Nabil Maâloul, Darko Novic et Mohamed Ali Maâlej, les entraîneurs ont jusque-là défilé tels des avions furtifs. Demandez-le aux Khaled Ben Yahia, Kais Yaâkoubi, Bertrand Marchand, Lotfi Rhim, Anis Boujelbene, Badou Zaki, Maurizio Jacobacci, Mohamed Mkacher, Skander Kasri, Chaker Meftah, Naoufel Chebil, Hedi Mokrani, Riadh Jelassi, Mohamed Kouki, Hafedh Guitouni, Walid Chettaoui, Hassen Gabsi, Maher Guizani, Karim Dalhoum ainsi que tant d’autres et vous serez fixés sur le pourquoi du comment !
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