Brahim Labassi* : Que serions-nous sans La Presse ?
Aujourd’hui, 26 ans depuis mon départ vers d’autres expériences, je rends grâce à Dieu de m’avoir prêté vie pour pouvoir encore déguster, chaque jour, avec la même passion et le même intérêt ce journal qui, malgré la révolution numérique, a tout pour plaire à ses fidèles lecteurs et à servir la Tunisie à laquelle il demeure fermement attaché.
Lorsqu’en 1968, j’ai opté pour « La Presse de Tunisie » afin de tenter une carrière dans le journalisme, je ne croyais pas si bien faire.
J’allais, en effet, par ce choix, partager une merveilleuse aventure au sein d’une équipe d’hommes et de femmes de cœur, d’esprit et de talent qui, à tous les étages du temple de la rue Bach-Hamba œuvraient, de jour comme de nuit, sept sur sept, au redressement du journal, alors fortement secoué par les retombées de la sordide affaire Henri Smadja, son fondateur, rattrapé par un scandale de trafic d’objets archéologiques.
Une aventure qui allait se prolonger, pour moi, pendant trois décennies, au cours desquelles j’ai eu à apprécier un journalisme d’information et d’opinion crédible et éthique au service du Vivre Ensemble, profondément sourcilleux de l’intérêt national, pratiqué par des plumes élégantes et savoureuses qui ont contribué à hisser et à maintenir « La Presse » au premier rang des quotidiens d’expression française.
Un journal de référence, ouvrant régulièrement ses colonnes à des tribunes, des tables rondes et des débats de la plus haute tenue sur les questions de l’heure, participant ainsi à la prospérité de l’entreprise « Snipe-La Presse » constituée avec le soutien de l’État.
Un essor qui n’a pas tardé à générer de nouvelles publications et de nouveaux titres dont le vénérable quotidien arabe « Assahafa », faisant ainsi la fierté de l’ensemble du personnel, journalistes, imprimeurs, administratifs et ouvriers.
Aujourd’hui, 26 ans depuis mon départ vers d’autres expériences, je rends grâce à Dieu de m’avoir prêté vie pour pouvoir encore déguster, chaque jour, avec la même passion et le même intérêt ce journal qui, malgré la révolution numérique, a tout pour plaire à ses fidèles lecteurs et à servir la Tunisie à laquelle il demeure fermement attaché.
À toute son équipe jeune et moins jeune, je dis merci et bonne chance. Votre journal, le nôtre, a de l’avenir et doit continuer à nous combler.
Car que serions-nous sans « La Presse » ?
*Ancien rédacteur en chef de La Presse
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