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BILLET | Entreprises publiques en difficulté : Remettre les pendules à l’heure

 

Les entreprises publiques font face aujourd’hui à d’importants défis aussi bien économiques, sociaux ou autres. Elles subissent diverses difficultés qui peuvent sérieusement nuire à leur activité économique. En termes clairs, l’environnement n’est pas propice à l’amélioration de la compétitivité et au développement de l’entreprise tunisienne. Les difficultés que cette dernière rencontre poussent le plus souvent son dirigeant à se préoccuper davantage du court terme que de se pencher sur les plans de développement à moyen et long terme. C’est un mal qui ronge chaque jour un peu plus le secteur public.

Ces entreprises  très fragilisées par la crise économique et financière dans le pays, dont nombre  d’entre elles sont déstructurées  et connaissent un déficit chronique, et même, dans certains cas, dans l’incapacité de payer régulièrement les salaires des travailleurs et leurs fournisseurs. Et c’est vers l’Etat qu’elles se retournent lorsqu’elles sont en difficulté pour éponger les dettes et renflouer leur trésorerie. Comment ces entreprises qui sont nécessaires au tissu économique peuvent-elles réussir à sortir de ce cercle vicieux, comment l’Etat peut-il diminuer le poids qu’elles exercent sur le trésor public et quelles sont les solutions concrètes et managériales à mettre en œuvre pour faire en sorte que ces  entreprises soient à la fois productives et efficientes ?

Pour les opérateurs économiques, ces entreprises ne pâtissent pas de problèmes purement financiers, mais de problèmes de gestion et de gouvernance.  La crise économique et financière a mis à jour la mauvaise gestion des entreprises publiques ainsi que leur approche de la résilience, de plus en plus indispensable pour s’adapter au changement et pour trouver des alternatives à leur croissance durable.

Protecteur, l’Etat a toujours opté pour l’endettement pour sauver,  éviter la faillite de ces entreprises et redonner un nouveau souffle au secteur public en déprime.

Lors de sa visite à la Société de raffinerie de sucre de Béja, confrontée, à l’heure actuelle, à une grave crise qui a entraîné l’arrêt net de l’usine, le Chef de l’Etat a préconisé un plan urgent de sauvetage et la mise en place d’un programme visant l’organisation des activités de ladite entreprise. Le Président Kaïs Saïed a insisté encore une fois que «l’Etat ne renoncera pas à ses biens et institutions, mais s’efforcera plutôt de les réformer, de les réhabiliter et d’examiner tous les facteurs qui ont conduit à leur faillite et de sanctionner tous ceux qui ont une quelconque responsabilité dans ces basses manœuvres».

L’objectif recherché, en priorité, par l’Etat est de libérer l’entreprise de toutes formes de contraintes, de bureaucratie et d’obstacles dans le but de la rendre toujours plus efficiente, plus rentable et plus conquérante sur les marchés et, partant, plus utile à la société et l’économie.

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