Billet | Des pratiques qui pèsent sur le pouvoir d’achat
Le ministère du Commerce et du Développement des exportations a dressé le bilan de la situation des marchés au cours de la première quinzaine du mois de Ramadan. Il semble déterminé à mettre de l’ordre dans la maison en ce qui concerne le contrôle des prix durant ce mois, en donnant des recommandations pour contrecarrer rapidement les dépassements relevés par les structures concernées, en l’occurrence la direction générale de la concurrence et des recherches économiques. Il a chargé, ainsi, environ 600 agents pour le contrôle économique pour intensifier le dispositif de veille et les systèmes d’alerte et pallier tout dysfonctionnement, exhortant aussi les citoyens à signaler les dépassements, sachant que le nombre de points de vente répartis à travers tout le pays dépasse les 330.000. Pour lutter contre la spéculation et garantir la stabilité du marché, le ministère de tutelle a mobilisé des équipes fixes dans les grands marchés (de gros et de détail), ainsi que des équipes mobiles (le matin, le soir et la nuit). De même, des campagnes sectorielles (nationales et régionales) et des opérations conjointes de contrôle ont été lancées pour assurer aussi le contrôle quotidien dans les circuits de distribution afin de lutter contre les différentes pratiques illicites et spéculatives. Le Chef de l’Etat a insisté, à maintes reprises, à poursuivre la lutte contre la spéculation, en gardant la même cadence tout au long de l’année. Cela traduit la volonté et la détermination de l’Etat à venir à bout de ce phénomène qui a sérieusement porté atteinte à l’économie nationale et affecté sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens.
Les différentes équipes de contrôle économique, relevant du ministère du Commerce et du Développement des exportations, ont recensé, au cours de la première moitié du mois de Ramadan, 7.635 infractions économiques, suite à 42.582 visites de contrôle effectuées dans les différentes régions du pays. Ces infractions concernent des dépassements liés à des hausses illicites des prix et des pratiques de spéculation, à des violations de la transparence des transactions commerciales, ainsi qu’à la mauvaise qualité des produits proposés à la vente, les produits subventionnés, les denrées alimentaires, les boulangeries…
De telles pratiques frauduleuses et spéculatives sont très pesantes sur le pouvoir d’achat des Tunisiens, en attendant un retour au calme sur les marchés nationaux.
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