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Bassem Trifi : le discours officiel sur les libertés en Tunisie est en décalage avec la réalité

Bassem Trifi : le discours officiel sur les liberts en Tunisie est en dcalage avec la ralit

Le président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a exprimé, mardi 19 novembre 2024, ses inquiétudes concernant la situation des libertés en Tunisie. Intervenant au micro d’Amina Ben Doua dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, il a déclaré que « le discours officiel de l’État affirme que les libertés sont garanties et qu’il n’y a pas de recul sur les acquis, mais les faits sur le terrain racontent une tout autre histoire ».

Selon M. Trifi, la multiplication des affaires judiciaires contre des citoyens ayant manifesté ou exprimé des opinions politiques constitue une preuve évidente de cette contradiction. Il a souligné que « le renvoi d’activistes sociaux, politiques et syndicaux devant différentes brigades d’enquête et chambres judiciaires montre que les libertés sont aujourd’hui fragilisées ».

Revenant sur des exemples concrets, le président de la LTDH a dénoncé la réouverture de dossiers judiciaires concernant des jeunes ayant participé à des manifestations, notamment celles liées au référendum de 2022. « Ces pratiques rappellent des méthodes utilisées autrefois par les colonisateurs pour réprimer les militants du mouvement national. On a également vu des situations similaires en 2008, lors des événements du bassin minier, où des dirigeants syndicaux et étudiants ont été visés », a-t-il déclaré.

M. Trifi a également déploré que des jeunes soient poursuivis pour avoir manifesté contre les massacres à Gaza, et que des travailleurs aient été licenciés pour avoir dénoncé les abus d’un investisseur étranger. Il a précisé que les accusations portées contre eux incluent des charges telles que l’entrave à la liberté de travail, la désobéissance ou encore le lancement d’objets.

Il a conclu en appelant à « mettre un terme à la criminalisation de l’exercice des droits et des libertés, à cesser les poursuites judiciaires contre les militants et à garantir l’acceptation du pluralisme intellectuel et politique ». Pour lui, il est impératif de protéger les acquis en matière de libertés et de consolider les bases d’une société démocratique.

 

 

I.N.


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