Bassem Ennaifer revient sur les grandes lignes du projet de loi de finances 2025
Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu, lundi 9 septembre 2024, sur les grandes lignes du projet de loi de finances 2025.
L’expert a indiqué, au micro de Hatem Ben Amara dans l’émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, qu’il n’y a pas de changements fondamentaux par rapport à une année auparavant. Ainsi, le projet a gardé la même orientation générale. Et de rappeler qu’un programme 2023-2025 avait été mis en place et que ce projet suit ce qui a déjà été décidé. L’État a mis en place un plan de réforme et est en train de l’appliquer graduellement, a-t-il soutenu.
S’agissant d’une hausse des prix du carburant, M. Ennaifer a précisé que dans les documents officiels, on ne mentionne pas une augmentation des prix mais une maîtrise de la compensation, via notamment une baisse du coût de production de l’électricité en se concentrant sur les énergies renouvelables et le contrôle des circuits de distribution pour les produits de base.
Et de noter que la hausse des dépenses de gestion a été plafonnée à 4% en 2025 et cette hausse doit être destinée soit à des investissements, soit au paiement des fournisseurs de l’État.
Les investissements publics seront orientés vers les projets programmés et prioritaires, sinon ils seront orientés vers les énergies renouvelables et l’agriculture notamment pour solutionner la problématique de manque d’eau et en se focalisant sur les céréales.
En réponse à une interrogation, Bassem Ennaifer a indiqué que l’État va poursuivre en 2025 l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques. L’idée de cession a été totalement abandonnée par l’État.
L’analyste a estimé, en réponse à une question, qu’il est peu probable que la Banque centrale de Tunisie baisse le taux d’intérêt directeur à court terme d’ici fin 2024, en rappelant que le mois dernier l’inflation a augmenté en glissement mensuel. Cela dit, il n’a pas écarté une baisse en 2025, sans pouvoir se prononcer sur le timing ou le taux de baisse.
I.N.
