Banque africaine de développement : Un prêt pour améliorer la qualité des eaux épurées
Le projet comprend l’optimisation des performances épuratoires et énergétiques à travers la rénovation des équipements électromécaniques et électriques et l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque dans 19 stations d’épuration réparties sur 11 gouvernorats du pays.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, à Abidjan, un prêt de 81,9 millions d’euros, en faveur de la Tunisie, en vue de mettre en œuvre le Projet d’amélioration de la qualité des eaux usées épurées pour une meilleure résilience aux changements climatiques (Paqee-RCC).
Mis en œuvre sur la période 2024-2028, le projet permettra de se conformer aux normes en vigueur en la matière, indique un communiqué publié, mardi, par la BAD.
Il s’agit également, d’optimiser les performances épuratoires et énergétiques à travers la rénovation des équipements électromécaniques et électriques et l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque dans 19 stations d’épuration réparties sur 11 gouvernorats du pays.
Selon la BAD, plus de 3.000 hectares de terres agricoles aux alentours des stations d’épuration concernées seront emblavées dans le cadre de ce projet qui permettra de créer environ 200 emplois directs temporaires (dont 20% pour les femmes), 50 emplois directs permanents (dont 30 % pour les femmes) et 1.000 emplois indirects (dont 35% pour les femmes).
Le projet Paqee-RCC contribuera à améliorer le bilan hydrique, à renforcer la résilience aux changements climatiques et à améliorer les conditions de vie de plus de 670.000 personnes.
Pour Malinne Blomberg, directrice générale adjointe de la BAD pour la région d’Afrique du Nord, ce projet est « un exemple important du nexus eau-énergie-agriculture», dans la mesure où il est de nature à valoriser les eaux usées épurées pour l’agriculture et à diminuer la facture énergétique, par le recours à l’énergie solaire.
En mobilisant une ressource non conventionnelle qui ne dépend pas des aléas climatiques, ce projet prendra une part active à la sécurité alimentaire (augmentation des productions d’olives, de dattes et autres fruits, le fourrage pour augmenter la production animale, laitière et de viande) dans un contexte de sécheresse et de rareté des ressources en eau et de l’inflation des prix des produits alimentaires sur le marché international, a expliqué Belgacem Ben Sassi, coordinateur régional eau et assainissement à la Banque africaine de développement.
Ce nouveau financement constitue la troisième opération de la Banque dans le sous-secteur de l’assainissement urbain au profit de l’Office national de l’assainissement (Onas) de Tunisie. Il porte le montant total des engagements dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement à plus de 400 millions d’euros depuis 2011, indique la banque.
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