Ayachi Zammel : je ne renoncerai pas, même si je finis en prison
Le candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel a indiqué qu’au lieu d’aborder les problèmes du pays et les solutions possibles, il s’est retrouvé dans l’obligation de parler de Siwar Bargaoui, jeune de 24 ans, diplômée de l’Institut de presse et des sciences de l’information et arrêtée depuis le 19 août 2024. Il s’agit de la trésorière du mouvement « Azimoun » et membre de son équipe de campagne placée en détention pour des accusations de fabrication de parrainages.
Dans une vidéo publiée vendredi 23 août 2024, Ayachi Zammel a indiqué que Siwar Bargaoui rêvait d’une Tunisie meilleure. « Siwar a cru qu’après la révolution, elle pouvait contribuer à la construction d’une Tunisie nouvelle… Elle a cru que son pays laissait aux jeunes leur chance… Elle a cru que la jeunesse pouvait avoir une contribution dans la vie politique… Le 21 août est une journée que ni Siwar, ni sa famille ni ceux qui la connaissent n’oublieront… Elle a été placée en détention… Les procédures ont été accélérées sans précédent comme si elle représentait un danger pour le pays…
La seule erreur de Siwar est celle d’avoir cru en un candidat qu’elle connaissait… Elle s’est portée volontaire, comme plusieurs autres jeunes, pour collecter les parrainages… Elle a fait le tour des maisons et des rues malgré la canicule et son état de santé… Il est clair qu’en Tunisie, on ne veut pas laisser la jeunesse prendre la relève… On a monté des accusations de toutes pièces… Je tiens à remercier le comité de défense… Siwar est accusée d’avoir détourné des parrainages et d’atteintes aux données personnelles d’autrui… Le comité de défense a affirmé l’innocence de Siwar… Je suis certain de cela… Les volontaires ont subi un harcèlement quotidien lors de la collecte des parrainages…
Aujourd’hui, et en tant que candidat définitif à la présidentielle, l’activité la plus importante que j’exerce est celle de se rendre d’un poste de police à un autre… À Sidi Hassine, à Jendouba, à Ghar Dimaou… Je suis en train de faire une campagne d’enquête et non électorale…
La bataille d’aujourd’hui est celle des libertés et contre l’injustice… Aucun Tunisien ne doit faire l’objet d’une injustice dans ce pays… Pour quelle raison une fille comme Siwar se trouve en prison ? Son rêve représenterait un danger pour les Tunisiens ? Son rêve d’annuler le décret 54, menaçant la parole et la pensée libre est une danger ? Son rêve de ne pas avoir de prisonnier politique, ou de journaliste ou de blogueur en prison ! Son rêve de sortir de l’état chaotique que nous vivons par des réalisations, par le travail et la création et non par les fausses promesses… »
Le candidat à la présidentielle a indiqué que les dernières mesures visant à harceler l’équipe de collecte des parrainages et les restrictions dont il a fait l’objet ont pour but de perturber et d’interrompre les préparatifs liés à sa compagne électorale. Il a estimé qu’on cherchait à atteindre sa personne et à sa réputation, car on n’a pas trouvé d’autres issues. Ayachi Zammel à continué en affirmant qu’on cherchait à effrayer son équipe, ceux l’ayant parrainé et les membres de sa campagne.
« Je tiens à les rassurer, car nous avons tout anticipé… Nous n’enfreindrons pas la loi…
Je continuerai à avancer ! Je ne renoncerai pas ! Car, aujourd’hui, Ayaychi Zammel a été à l’origine d’un sentiment d’espoir chez les Tunisiens et les a amenés vers un rêve immense… Les Tunisiens croient, dorénavant, que le changement est devenu possible et réalisable… Il s’agit d’une question de patrie et du futur de tout un peuple… Je reste attaché aux choix des Tunisiens ! Le choix de la liberté, de la démocratie et du respect des droits humains… Tout tunisien doit vivre dignement dans son pays… Je suis le seul candidat faisant l’objet d’atteintes et de harcèlement, car je représente une alternative patriotique et réelle… Je porte un projet de changement… Je militerai pour le réaliser… Je continuerai ma campagne en gardant ma confiance et mon courage… Je suis prêt à tous les scénarios… Même si on décide de m’arrêter et de me placer en prison, je ne renoncerai pas… Je fais confiance aux Tunisiens. Ils mèneront la campagne, participeront en masse aux élections, continueront la campagne « Tourner la page » et réaliseront le changement voulu par tous…
Mon rêve de changement est le vôtre ! Il est celui de toute personne aimant la Tunisie et souhaitant son succès… Le rêve de dignité et d’une vie digne pour les Tunisiens… Aujourd’hui, il ne s’agit plus de ma candidature, mais de la cause de tout un peuple en quête de liberté et de changement », a conclu le candidat.
S.G
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