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Au fait du jour | Triathlon : candidats au podium ?

 

Nous sommes bien forcés, dans tout raisonnement, de tenir compte d’un élément incontournable relatif aux circonstances exceptionnelles que vit l’économie du pays. Les urgences prennent le pas sur les besoins qui s’imposent, d’une manière telle que tous les prétendants à un financement savent d’avance que ce ne sera pas facile.

De toute façon, l’essentiel est bien de ne pas baisser les bras et de compter sur nous-mêmes. Nous sommes à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris. Ces Jeux, qui correspondent au centenaire de ces joutes antiques rénovées par Pierre de Coubertin et  devenues l’événement le plus important de la planète, auront-ils lieu ?

Avec les drames qui se succèdent et les menaces qui fusent de partout, avec les animosités qui ont mis à découvert bien des visages qui ont toujours eu le don de nous faire croire que ce monde est juste et que les hommes et femmes qui y vivent sont égaux et libres, il y a de quoi douter.

Faisons mine de ne rien comprendre à la politique et explorons les pistes qui pourraient nous ouvrir la voie vers les podiums. Bien entendu, tout homme sensé se tournera automatiquement vers les sports individuels. Seuls ceux qui n’ont rien compris se laisseront aller à des envolées lyriques pour exalter les qualités de leur sport collectif préféré. C’est leur droit, mais…. les performances que l’on peut mesurer au chrono ou à la toise ne trompent pas.

Comme il n’est pas interdit de rêver, laissons- les se laisser aller et ne troublons pas leur joie d’imaginer un podium pour le football ou le handball. Ce qui nous a amené à établir ce genre d’entrée en matière, ce sont bien les situations que vivent les disciplines qui sont en mesure de nous valoir de réelles satisfactions.

Et nous avons pu discerner le bout du nez d’un sport qui progresse et qui, sans moyens conséquents, fait parler de lui. C’est le triathlon et le paratriathlon, où nous avons la possibilité de monter sur le podium olympique tel que nous l’a assuré M Saber Gharbi, le président de la Fédération.

«Nous possédons des éléments  de qualité qui se sont imposés au niveau du continent et qui s’affirment à chaque nouvelle apparition. Récemment en Egypte nous avons eu des champions d’Afrique. Au mondial de  Hambourg, nos représentants ont joué des coudes et se sont bien classés. Mais ces éléments ont besoin d’aide pour pouvoir extérioriser leurs immenses qualités, dans une discipline difficile, exigeante et qui demande surtout de la présence aux manifestions qui se succèdent de par le monde. C’est un système de points qui ne pardonne pas les absences».

Le triathlon est une compétition d’endurance comportant trois épreuves qui se suivent  sans repos (natation, course cycliste sur route, course à pied).

Elle a figuré au programme olympique pour la première fois aux Jeux de Sydney, en 2000. La discipline compte aujourd’hui 167 fédérations nationales à travers le monde.

Rappelons pour l’histoire que  c’est en 1974, qu’un certain Jack Johnson, un coureur amateur, a eu  l’idée d’organiser une compétition pour laquelle les distances de natation et de course à pied seraient identiques. Le 25 septembre 1974 à 17h45, a eu lieu la toute première épreuve qui porte officiellement le nom de “triathlon” sur le site de Mission Bay à San Diego.

Un matériel qui coûte cher   

Le format du triathlon, retenu pour les épreuves olympiques des JO de Paris, féminines et masculines, fait enchaîner aux athlètes 1.500 m de natation, 40 km à vélo, et pour finir 10 km de course à pied. Il n’y a pas de qualification mais une course unique à l’issue de laquelle l’athlète le plus complet est sacré vainqueur.

Nous avons eu l’occasion de rencontrer le jeune Zakaria Chtioui,  auréolé de son nouveau titre de champion d’Afrique, qui n’a pas tari d’éloges en faveur de cette discipline qui l’a arraché à la natation : «En pleine pandémie du Covid, tout s’est arrêté. J’ai décidé, faute de piscine, de courir des kilomètres à pied. J’y ai pris goût et, motivé par un camarade qui pratique le triathlon, j’ai enfourché pour la première fois de ma vie un vélo. J’ai pu faire de bons progrès et j’ai commencé à participer aux compétitions de  triathlon. Cela a marché. C’est un sport très exigeant. Il faut des moyens physiques certes, mais aussi un bon matériel. Ce matériel coûte cher, très cher même et il est impossible de réaliser de bonnes performances sans un équipement en très bon état. Actuellement, la fédération fait le maximum, mais je sais qu’on ne lui donne pas beaucoup de moyens. Nous possédons pourtant de très bonnes individualités qui sont capables de monter sur le podium à Paris au triathlon ou au paratriathlon».

Effectivement, renseignements pris, la fédération ne reçoit que cinquante mille dinars de subvention de fonctionnement.  Pour tout faire : acheter du matériel, voyager, participer, etc…etc… De quoi dire qu’elle essaie plutôt   de tenir le rythme, car comme c’est une question de points, comme au tennis, il faut participer le plus possible et, bien entendu, il faut des moyens.

Ne parlons pas de l’usure du matériel qui coûte très cher et que sans quelques apports de sponsors qui se comptent sur les doigts d’une main, il n’aurait pas été possible d’être présents. Le 5 novembre 2023 il y aura la Coupe d’Afrique de triathlon, filles et garçons. Compétitions ouvertes, on a déjà commencé à enregistrer la participation de nombreux candidats qui viendront  d’un grand nombre de pays. Cette compétition se déroulera sur le magnifique champ d’eau des Berges du Lac.

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