Sport

Au fait du jour | La guerre de cent ans

Cette guerre, si la loi devant régir les structures sportives n’est pas promulguée dans les meilleurs délais, risque en fait de durer indéfiniment. Elle oppose tout bureau fédéral élu à celui qui lui a remis les clés. Et comme rien n’empêche ces retours, souvent vengeurs, la paix risque de ne jamais être signée.

La réglementation en vigueur permet ces allers-retours qui ne servent en rien l’intérêt du sport. Et comment en sera-t-il autrement, lorsque nous voyons les mêmes visages, que nous écoutons les mêmes raisonnements et que, faute d’idées, on se retrouve dans un milieu ambiant détestable.

Depuis un bon bout de temps, cette loi est pour ainsi dire prête. On hésite encore au niveau de la durée et du nombre maximum des mandats.

Plusieurs formules sont adoptées de par le monde. Il y a celles qui prévoient un maximum de trois mandats et il y a celles qui autorisent un retour après une ou deux périodes de retrait. Le législateur, dans tous les cas de figure, cherche, privilégie l’intérêt de la discipline sportive (c’est ce qui nous intéresse), la nécessaire succession pour éviter ces mainmises qui accaparent tout et, par voie de conséquence, bloquent tout progrès.

Ceux qui partent s’arrangent pour revenir au plus vite. Les réseaux sociaux, le bouche à oreille, le copinage et autres procédés battent leur plein. Fini l’intérêt national et toute contreperformance, toute défaite est la bienvenue.

Tout est bon pour dénigrer et reprocher. Une loi de la jungle qui rapetisse l’homme et enlève au sport toute cette candeur qui en fait une activité qui resserre les liens et consolide l’amitié.

Dans cette guerre, la formation, la programmation, la préparation deviennent des slogans creux. L’animosité qui s’installe, la mauvaise foi, le dénigrement systématique deviennent monnaie courante.

En effet, alors que dans les fédérations qui se respectent, on prépare un partant pour faciliter son intégration à une instance internationale, nous enregistrons de véritables cabales pour barrer la route et favoriser un candidat étranger.

Ou tout simplement, on se retrouve avec une seule personne qui accapare deux-trois postes au niveau des instances internationales, ou plus.

Espérons que ce dossier reviendra à l’ordre du jour, une fois terminées les délibérations sur le budget, pour que chacun comprenne que nul n’est infaillible, que personne n’est indispensable et que seul l’intérêt du sport national prime.

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